Alors qu’un combat fait rage, un engin spatial s’écrase au milieu d’une forêt. Suivant ce qu’il pensait être une étoile filante, Genkuro assiste à une explosion lumineuse et découvre une épingle à cheveux au sein du cratère qui est apparu. Il s’en empare et reprend son périple, toujours armé de cette étrange et imposante épée. Mais très vite des êtres maléfiques se manifestent, et l’épingle semble intéresser beaucoup de monde.
Sur le papier, Taitei No Ken avait de quoi séduire. Au moins grâce à ses auteurs. La série est en effet à l’origine un roman de Baku Yumemakura, écrivain à succès à qui l’on doit également Le sommet des Dieux adapté par Jirô Taniguchi. Pour cette adaptation, c’est le coréen Dohé qui tient le crayon avec son style réaliste, quasi photographique. Il avait déjà franchi les frontières avec Chevaliers Dragons, scénarisé par Ange.
Alors oui, la précision graphique du dessinateur doublée de teintes monochromes en met plein la vue et la réalisation est assez dynamique, mais cela ne suffit pas. Le scénario, mélangeant samouraïs et science-fiction, est pour le moins déroutant dans un premier temps. Et puis... Et puis pas grand chose, c’est bien là le problème. La trame s’épaissit de quelques mystères, on assiste à des affrontements visuellement intéressants et de nouveaux personnages font leur apparition.
Tout ça pour finalement se rendre compte qu’on en arrive déjà à la dernière page et qu’en deux volumes il ne s’est pas passé grand chose. On n’en sait pas plus sur le fond même de l’histoire. Reste à espérer que le scénario décolle enfin dans le troisième tome...
(par Baptiste Gilleron)
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