Tales of the Abyss arrive à son dénouement final. L’adaptation du jeu vidéo éponyme nous aura offert un manga classique qui met en valeur sa licence. On y retrouve les éléments classiques d’un « Role-Playing Game » et de son niveau conclusif, épique et tragique.
Le trait de Rei est stable et découpe une suite de gros plans entrecoupée par quelques vues globalisantes. L’auteur nous offre une fin tout à fait conventionnelle avec un héros qui vainc, disparaît dans le néant et renaît. Les multiples personnages sont judicieusement construits psychologiquement et leurs liens sont décrits de façon compréhensible. Mais ils sont pour certains beaucoup trop proches graphiquement.
Dans cette histoire, personne n’est vraiment méchant, les gentils sont par contre vraiment très gentils. L’approche du conflit est extrêmement naïve. Les derniers affrontements sont expédiés à la vitesse du son, plusieurs n’ayant même pas le droit à la lumière. Certains passages auraient mérité une attention plus soutenue. Les transitions précipitées nous font par moment perdre le fil.
Le scénario dense et complexe trouve son aboutissement au sein de ce dernier opus qui malgré des défauts récurrents et quelques passages à vide est d’une qualité tout à fait correcte.
(par Vincent GAUTHIER)
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