Le récit commence en pleine action : le château de Lord Borin est attaqué et sa fille Talli s’enfuit en compagnie du chevalier Alan. Traqués par les troupes de Lord Ulric, ils sont secourus (moyennant finances) par Pabel, marchand à l’apparence débonnaire, et son protégé Lelo. Mais les embûches sont nombreuses sur la route de la jeune fille à la recherche de ses origines.
Les péripéties s’enchaînent rapidement dans ce premier tome de Talli, fille de la lune, entrecoupées de scènes qui distillent les informations sur les héros. Dans ce premier tome, les apparences sont trompeuses et chaque personnage porte un masque. Le jovial Pavel est en réalité l’aventurier Black Bear ; malgré ses crises d’endormissement Lelo est un prodige d’agilité, et Talli se révèle être bien plus qu’une simple damoiselle en détresse.
Avec un dessin fluide et très lisible, Sourya fait bon usage des trames utilisées dans le manga et sait varier les perspectives pour dynamiser l’action. Les décors sont soignés et immersifs, notamment les bourgs et les cartes, clins d’œil aux jeux de rôle qu’il affectionne : « Inspiré par les jeux de rôle japonais, j’avais très envie de retranscrire l’aventure et le voyage en groupe ! Une team attachante qui s’agrandit au fur et à mesure de l’histoire, parcourir la world map avec une superbe bande-son... » témoignait Sourya, dans les bonus du tome 1.
Le récit est bien équilibré entre scènes d’actions, mise en place des enjeux et anecdotes humoristiques, en bon shônen manga. On retrouve quelques clichés du genre, en particulier dans les relations entre les personnages, eux-mêmes assez stéréotypés. Mais, contrairement aux poncifs du shônen manga, les femmes ne sont pas que des faire-valoir, leur courage et leurs actions font avancer l’intrigue, une représentation positive et bienvenue !
(par Lise LAMARCHE)
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