Après « Le Train Blindé » et « Le Chasseur de Fossiles », le duo Antonio Segura et José Ortiz nous offre un troisième épisode de la série TEX chez Clair de Lune.
La Guerre de Sécession terminée, le capitaine Buchanan de l’armée confédérée n’a pas accepté la défaite et s’est mis à la tête d’une bande de rebelles, patrouillant pour convaincre les Sudistes de ne pas capituler… Il est arrêté et condamné à la prison à vie mais il est libéré par des complices membres du Ku Klux Klan, cette organisation raciste qui, n’ayant jamais accepté la défaite du Sud, terrorisa les populations noires après-guerre… Ils partent récupérer le trésor caché de la confédération (trente caisses de lingots d’or cachées dans la soute d’un cuirassé abandonné au cœur d’un marais) pour poursuivre leur guerre raciale, mais Tex Willer et Kit Carson se lancent sur leurs traces pour les stopper.
On se souvient de « Jerry contre KKK », le 20ème album de la série « Jerry Spring » de Jijé, qui voyait Jerry affronter le Klan. « Jim Cutlass », le héros de Giraud et Rossi, a aussi eu maille à partir avec eux. Le KKK peut malheureusement encore sévir aujourd’hui comme le montre la série « Amerikkka » de Nicolas Otéro et Roger Martin. Dans cet épisode donc, paru en Italie en 1999, c’est au tour de Tex Willer de s’opposer au Ku Klux Klan et c’est tout naturellement que notre justicier protègera les Noirs…
José Ortiz dessine des « gueules » intéressantes, notamment celles des méchants ; il joue avec les contrastes de noir et blanc importants, justifiés par la luminosité du soleil du Sud, pour creuser les visages dont il modèle les volumes au trait. C’est un réel plaisir d’admirer ses dessins.
Les amateurs de westerns en bande dessinée seront à nouveau comblés par ce nouvel épisode de Tex. Une intrigue de facture assez classique mais efficace, dynamique, et pleine d‘action. Un graphisme de José Ortiz personnel, assez puissant, et beau. Comme précédemment avec « Le train blindé » et « Le chasseur de fossiles », la couverture est de Claudio Villa…
On regrettera juste, encore une fois, des fautes d’orthographe impardonnables qui peuvent gêner un peu la lecture. Espérons, encore une fois, que les chose s’amélioreront de ce côté-là…
(par François Boudet)
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