Les héros de The Boondocks sont deux gamins noirs qui s’interrogent sur différentes questions existentielles propres à leur communauté. L’auteur, Aaron Mc Gruder, introduit progressivement d’autres personnages comme Jazmine, une métisse étrangement blanche et ses parents (un noir et une blanche, donc). Ce petit monde cohabite dans le même quartier, et l’auteur imagine avec humour (et parfois avec sérieux) des petites saynètes philosophiques et existentielles.
Si bien que cette série demande un certain effort intellectuel au lecteur, et surtout une connaissance des personnalités, syndicats et autres mouvements raciaux du pays de l’Oncle Sam. La lecture de l’ouvrage peut parfois s’avérer difficile, à cause de ces petites contraintes, mais « oh ! combien délicieuses ». Rassurez-vous, les notes de bas de page sont explicites : vous en saurez le minimum sur Tupac Amaru Shakur (un rappeur noir), Mumia Abu-Jamal (journaliste noir américain condamné à mort, mais qui clame son innocence), etc.
(par Nicolas Anspach)
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Soulignons le travail de mise en couleur chaleureuse d’Etienne Simon et la remarquable traduction de Jean-Paul Jennequin, à qui l’on doit une superbe Histoire du Comic Book (aux éditions Vertige Graphic).