Enrique Chavez, caporal dans l’armée américaine, est basé en Irak où il mène au moment du récit une opération commando avec sa section de reconnaissance du corps des Marines. Un retour à la réalité difficile, puisqu’il vient de rentrer de cinq jours de permission pour aller dire adieu à sa grand-mère, l’enterrer dignement et s’assurer d’un avenir pour son frère et sa sœur plus jeunes que lui. Une mission presque aussi complexe et dangereuse que celles menées en Irak…
Comme pour Bushido, série qui l’a fait connaître, Michel Koeniguer reprend dans ce one shot la double casquette de scénariste et de dessinateur. S’il n’y a rien à redire quant à la qualité toujours aussi impressionnante de son trait de crayon et de sa retranscription très vraisemblable de la guerre en Irak, notamment l’aperçu intéressant du déroulement d’opérations spéciales en territoire ennemi, on regrette en revanche la légèreté de son scénario. Les évènements en Irak tournant autour de la tentative d’appréhender un terroriste islamique, ainsi que ceux plus personnels du caporal Chavez et de sa famille, sont bardés de clichés et souffrent tous d’un manque d’originalité affligeant.
Mais c’est plus la formule du one shot qui ne semble pas adéquate à The Bridge, car elle oblige notre scénariste à résumer des points qui aurait pu être davantage développés, de façon à rendre son histoire moins lisse. L’idéal serait peut-être pour Michel Koeniguer de se choisir un bon scénariste.
(par Olivier Wurlod)
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