L’académie impériale est une célèbre et riche institution qui regroupe de nombreux enfants de bonne famille. Les élèves y sont répartis en trois groupes disposant chacun de privilèges plus ou moins importants : les rangs bronze, argent et or. Pour monter un échelon, il faut accumuler des points en contribuant à la notoriété de l’école. Mais la plupart des enfants issus de familles aisées qui offrent des dons importants à leur arrivée, peuvent être directement admis dans le groupe argent. Une seule personne seulement est autorisée à être membre du groupe or, c’est le président du conseil des élèves que l’on surnomme aussi l’Empereur : Shizumasa Tôgu.
Haïné a 15 ans et a été adoptée par la famille Otonomiya en échange d’une forte somme d’argent. Fortement marquée par cette "adoption, elle a malgré tout gardé une incroyable joie de vivre. Secrètement amoureuse de Shizumasa, elle voit son rêve se réaliser quand elle est acceptée au conseil des étudiants en tant que garde du corps de l’Empereur. Mais elle va vite réaliser que le président du conseil n’est pas celui qu’elle croit.
Le cadre est posé et les personnages sont présentés dès les premières pages. Il n’y a aucun doute : The Gentlemen’s Alliance Cross est un shojo pur et dur.
Avec ses héroïnes aux longs cheveux, ses grands yeux plein d’étoiles et sa profusion de fleurs et de paysages feuillus, le style de Arina Tanemura est parfaitement identifiable.
Malheureusement, ses personnages le sont moins. N’essayez pas de reconnaitre qui est qui sans lire le texte, c’est quasiment impossible. On ne distingue pas très bien Haïné de Ushio ou Shizumasa de Kusame. Mais il faut tout de même rendre hommage au coup de crayon de la mangaka qui a un sens du détail et des décors absolument incroyable. La mise en page peut paraitre surchargée mais est en réalité très travaillée, particulièrement dynamique. À l’heure où les styles sobres et épurés sont mis à l’honneur, le style d’Arina Tanemura est à saluer.
Reste le scénario, assez basique, qui n’incite pas beaucoup à poursuivre la lecture. Mais les fidèles de la mangaka savent que celle-ci est très douée pour surprendre ses fans avec des histoires incroyables et la fin du tome 2 nous laisse supposer qu’une fois de plus, elle ne faillira pas à sa réputation.
(par Stéphanie Francqueville)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.