Le Krash : un terme désignant une année particulière pour la planète et ses occupants, une succession ininterrompue de cataclysmes naturels qui changèrent à jamais le monde libre tel que nous le connaissons.
Soulèvement des plaques tectoniques, immersion des terres côtières, glissement de terrain sous-marin, tempêtes géomagnétiques, ... Les empires économiques se sont effondrés. Les gouvernements sont tombés. C’est dans ce contexte que l’équipage du Kapital, groupe d’intervention écologiste principalement composé de jeunes volontaires, arpente de nouveaux océans, plus hostiles que jamais, à la recherche du second navire de leur flotte ayant mystérieusement disparu durant la catastrophe : le Massive.
Le volume précédent nous avait laissé en compagnie d’un Callum Israël au bord du gouffre, Brian Wood poursuit cette descente aux enfers du capitaine du Kapital à travers deux nouvelles histoires qui auront de lourdes répercussions sur l’ensemble de ses compagnons.
Voguant des côtes ouest nord-américaines où le scénariste pose une vue d’ensemble sur l’état désastreux de l’ancienne superpuissance mondiale jusqu’aux mers de Norvège où l’épineuse question des chasses à la baleine vient déstabiliser un peu plus la cohésion déjà branlante d’un équipage, autant de contextes différents permettant des planches sur lesquelles Garry Brown laisse la nature reprendre ses droits sur l’Homme et la puissance industrielle du vingtième siècle.
Brian Wood reprend ici des thématiques que celles largement développées dans l’une de ses précédentes œuvres parue chez le label Vertigo de DC Comics : DMZ. Un propos mêlant avec un ton critique politique, écologie et économie. À la différence près que là où l’auteur cloisonnait son récit à l’intérieur d’une cité de New York sans loi et coupée du reste du monde, The Massive étend son discours au reste du monde. Sans la contrainte d’un huis-clos, le récit s’en trouve enrichi par un renouvellement d’idées et de situations qui relèvent à chaque fois l’intérêt du lecteur, même si l’on regrette une bien trop lente progression du fil rouge de l’histoire.
(par Marco ZANINI)
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