The Weather Man T. 2 - Par Jody Leheup & Nathan Fox - Urban Comics

Mais qui est donc réellement le présentateur météo Nathan Bright ? Accusé d’être le commanditaire du pire attentat de l’humanité, et fuyant tel un fugitif désespéré, Nathan Bright, qui serait en réalité Ian Black, doit uniquement son salut à l’agent gouvernemental Amanda Cross qui lui révèle que sa mémoire a été totalement effacée, sans en connaître toutefois la raison.

Confus et désorienté d’être responsable de la mort de plus de 8 milliards d’individus, Nathan Bright cherche les raisons qui ont poussé Ian Black à usurper son identité et à effacer sa mémoire. L’enquête d’Amanda Cross laisse à supposer que la scientifique renégate du nom de Nyseth, l’une des dernières survivantes terrestres, serait la clé de cette apocalypse.

Revenant sur Terre et se dirigeant vers New York, ou du moins ce qu’il en reste, une petite équipe dirigée par Amanda Cross relève le défi et affronte à tour de rôle une menace à double tranchant : éviter tout contact avec le virus "Biophagus Proteus" responsable du fléau, et affronter les derniers survivants ayant mutés en d’atroces créatures, dans l’attente d’un remède miracle.

Découvrant que Nyseth a succombé d’une rupture d’anévrisme, Nathan et Amanda décident de se rendre à la station Syngen, un laboratoire susceptible de dissimuler le disque dur de Ian Black, considéré comme l’une des forteresses les plus inaccessibles et sécurisées au monde ...

©Nathan Fox / Urban Comics

The Weather Man, concocté par Jody Leheup scénariste du polar sombre Blue Estate se révèle plutôt ingénieux grâce à un scénario soigné dans les moindres détails. En référence à la nouvelle rédigée par Philip K.Dick à qui l’on doit "Souvenirs à vendre" ("Total Recall" dans la version cinématographique de Paul Verhoeven avec Arnold Schwarzenegger, Sharon Stone et Michael Ironside), The Weather Man s’impose de suite comme une révélation en matière de science-fiction moderne.

Un virus qui extermine la majeure partie de la population mondiale, plaçant du coup la Terre en confinement total, une enquête au coeur d’un complot impliquant de grands pontes : d’étranges échos avec notre actualité résonnent... Au cœur de ce puzzle gigantesque, Jody Leheup construit son schéma narratif étape par étape, à coup de dialogues à la fois drôles et tranchants, de protagonistes racoleurs qui ont chacun leur mot à dire (trop par moment comme c’est le cas de notre héros), et un déluge de castagne et d’actions alléchantes.

Une trame soutenue, mais qui malheureusement est entachée par un style graphique qui laisse quelque peu à désirer. Le trait de Nathan Fox manque d’étoffe et d’originalité pour réellement convaincre le public.

Les visages bouffis et grotesques de chaque protagoniste ne leur permettent guère d’être sous leur meilleur jour, affichant des faciès à plus d’une reprise assez ridicules. Ceci dit, vu le contexte psychédélique de la trame, ces imperfections graphiques s’adoucissent au fur et à mesure de la lecture. Notons l’excellent travail du coloriste Moreno Dinisio dont la palette de couleurs illumine chaque planche : peu, voire pas du tout de scènes de pénombre, une netteté resplendissante et une dimension qui donne le ton, tant aux plans rapprochés qu’aux arrière-plans.

Un second opus dans la même veine que son prédécesseur qui plaira sans nul doute aux adeptes de scénarios post-apocalyptiques et endiablés.