Guillaume apprend que sa mère a été hospitalisée d’urgence. Elle n’a plus que quelques heures à vivre. Le ciel lui tombe sur sa tête. Il court aussitôt à l’hôpital pour l’accompagner dans l’ultime étape de sa vie. Il entre dans la chambre et il est stupéfait : en voyant la mourante, il ne reconnaît pas sa mère ! La douleur l’a métamorphosé. La vieille dame ne le reconnaît pas non plus. Elle devient même hystérique lorsqu’il lui dit qu’il est son fils. Une infirmière entre pour calmer la malade. Guillaume découvre, avec une certaine honte, qu’il s’est trompé de chambre.
Il déniche enfin celle de sa mère. Elle a le visage tout aussi défait que l’autre vieille dame. Elle veut se confier à son fils et lui avouer un terrible secret avant de mourir : Le père de Guillaume, qu’il n’a jamais connu, serait … un troll !
Guillaume est sous le choc, et s’interroge. Il réalise différentes recherches sur Google pour mieux comprendre les trolls et leurs accouplements avec des humains. Il découvre qu’il serait un « Mitroll ». Après avoir effectué d’autres recherches avec un copain, il décide de se rendre en Bretagne à la recherche de ses origines.
Guillaume Bouzard joue sur les clichés de l’autobiographie pour étonner ses lecteurs. Les huit premières pages du récit sont dures et cohérentes, puis le récit dérape. On comprend alors que l’auteur a joué sur ce cliché, sur des sentiments qu’il fait semblant de partager avec ses lecteurs, pour les entraîner dans une fiction déjantée et parodique, plutôt amusante, qui se transforme en « road movie »...
Notons que cet album fait partie de la sélection officielle d’Angoulême pour l’édition 2009 du festival.
(par Nicolas Anspach)
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