L’intrigue mise en place au précédent volume, fondée sur la relation entre l’architecte romain et la jeune Japonaise passionnée par l’Antiquité, se déploie pleinement dans cette nouvelle livraison de Thermae Romae. On passe donc de la chronique comparative entre deux cultures à une histoire plus suivie qui prend la forme d’une romance plutôt classique.
Mari Yamazaki, dans les pages de texte qui accompagnent les chapitres, commente d’ailleurs elle-même cette évolution de sa série vers "du grand n’importe quoi" ! De fait, le héros, confronté non plus seulement à des situations étranges et nouvelles, mais aussi à des sentiments nouveaux et étranges, gagne en épaisseur. En revanche, l’intrigue se révèle assez sommaire, et si Satsuki est charmante en amoureuse éperdue, le trio "héros - jeune beauté - yakuzas" lui confère un rôle un peu téléphoné.
Mais, après tout, la dimension ludique, la tonalité humoristique, gouvernent encore le manga, ce qui explique une trame légère. Lucius est toujours aussi drôle et les situations, même annoncées comme dramatiques, conservent ce décalage savoureux qui donne son cachet à Thermae Romae. En outre, les références à la culture latine, mais aussi à l’imaginaire qu’elle a pu susciter (merci Ben-Hur !), continuent à structurer de manière intelligente le récit.
L’absence de Lucius est désormais cruellement ressentie au passé et au présent, à Rome et au Japon. Un véritable dénouement se prépare donc, et on l’attend avec impatience !
(par Aurélien Pigeat)
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