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Thierry Girod : « Les experts de Catawiki m’ont coaché pour m’aider à mettre en vente mes premières pièces »

Par le 18 mars 2021                      Lien  
La vente d'originaux en direct depuis les ateliers des artistes est une chose relativement nouvelle mais aujourd'hui facilitée par le net. Ces ventes sont réalisées sans intermédiaire, directement de l'artiste au collectionneur. Catawiki permet cela à des artistes de plus en plus réputés tels que Mohamed Aouamri, Jean-Pol, Kas, Fabrice Le Hénanff, Bruno Di Sano, Tronchet, Jean-Marc Stalner, Luc Cromheecke, Thomas Du Caju, De Vincentiis, et quelques autres. Parmi ceux-ci, Thierry Girod ("Durango", "Wanted") nous explique comment et pourquoi il met en vente ses premières pièces sur Catawiki.
UN PUBLIRÉDACTIONNEL DE Thierry Girod : « Les experts de Catawiki m'ont coaché pour m'aider à mettre en vente mes premières pièces »

Comment avez-vous entendu parler de Catawiki ?

Par un ami passionné de bande dessinée, Yannick Bonnant, qui réalise le magazine On a marché sur la bulle et écrit également pour Zoo. Bref, Yannick m’a dit le plus grand bien de Catawiki, tant dans l’aspect relationnel que dans le service. J’ai d’ailleurs pu très vite m’en rendre compte par moi-même, car j’ai été mis en relation avec l’un de leurs experts, Louis Girard, que j’avais déjà rencontré auparavant à Angoulême, comme il me l’a rappelé.

Vous n’aviez donc jamais mis de lots en vente sur Catawiki par le passé ?

Je n’avais même jamais été sur ce site ! Mais c’est vrai que pas mal de mes amis auteurs me l’avaient recommandé, dont Mohamed Aouamri qui vend régulièrement par leur biais. Pour ma part, je travaillais surtout avec la galerie Napoléon, mais j’avais envie d’essayer avec Catawiki.

Une planche originale de "Durango" T15 "Le Cobra" par Thierry Girod.
Voir cette pièce sur le site de Catawiki

L’aspect technique et informatique ne vous a pas rebuté ?

Disons-le tout net : la technologie, ce n’est pas facile pour moi. Je suis même assez nul en informatique. Cependant, Louis et son collègue Bertrand m’ont vraiment coaché pas à pas, en me prodiguant des conseils très précis et pédagogiques, tout en étant vraiment sympas : une vraie équipe de choc !

Qui a choisi les cinq pièces que vous mettez en vente dans cette première incursion ?

Moi-même ! Je veux voir comment réagissent les acheteurs sur un panel assez large pour intéresser tous les types de collectionneurs, de jolies pièces en l’occurrence. Je possède une bonne expérience du marché grâce à ce que je vendais en galerie. J’ai donc pris deux planches noir et blanc (une de Wanted, et une autre de Durango), le dessin utilisé pour la couverture du tirage de tête auprès du regretté Patrick Marty d’Atelier d’Encrage, ainsi que deux illustrations couleurs.

Je ne suis pas du tout touché par le « Syndrome de Pharaon », qui consiste à accumuler autour de moi tous les objets que j’ai réalisé. Mes peintures et mes planches ne m’accompagneront pas dans la tombe. Outre quelques rares dessins que j’ai accrochés au mur chez moi, par affection, je préfère que mes réalisations profitent aux collectionneurs. Je préfère également les vendre moi-même de mon vivant, plutôt que de les voir dilapidées après mon départ. Des familles se sont déchirées dans ces situations. Enfin, j’aide des personnes dans le besoin avec le fruit de ces ventes. Ainsi, du collectionneur à mon entourage, tout le monde est content !

Le dessin original de la couverture du TT de "Durango" T16 "Le Crépuscule du vautour" par Thierry Girod.
Voir cette pièce sur le site de Catawiki


Cette vente dédiée aux originaux issus de l’atelier des artistes est donc votre première expérience. Comment avez-vous été mis au courant de cette vente spéciale ?

Une fois de plus, ce sont les experts de Catawiki qui m’ont conseillé cette vente, je leur fais confiance.

Quelles sont pour vous les particularités de Catawiki qui les différencient des autres canaux ?

Tout d’abord, la commission prise par Catawiki est bien plus intéressante que celles plus élevées des galeristes. J’espère également m’ouvrir à un autre public, plus large, via Catawiki. La galerie que je fréquente disposait de sa clientèle de collectionneurs disposant des moyens nécessaires, qu’ils soient dans le sport ou le show-biz. J’espère qu’il en sera de même pour Catawiki. L’avenir nous le dira…

Une planche originale de "Wanted" T4 "L’Or sous le scalp" par Thierry Girod.
Voir cette pièce sur le site de Catawiki

Est-ce que cette première vente a été compliquée à mettre en œuvre ?

Non, pas du tout, grâce à l’aide de l’équipe de Catawiki. J’ai choisi des dessins et des illustrations que j’avais dans mes cartons. Ensuite, j’ai envoyé les photos que j’avais réalisées moi-même, et j’ai décrit les pièces, car qui d’autre que moi peut connaître les techniques utilisées pour les réaliser ? L’équipe de Catawiki m’a super bien soutenu en me corrigeant deux-trois fois car je n’étais pas très doué. Mais je m’en suis tout de même bien sorti. Ils ont été très clairs et très précis car, pour que moi je parvienne à m’en tirer, c’est qu’ils ont été de bons guides.

Une illustration couleurs de Thierry Girod mise en vente cette semaine
Voir cette pièce sur le site de Catawiki

Vous avez toujours aimé alterner entre vos planches et vos illustrations couleur, n’est-ce pas ?

À l’origine, je dispose d’une formation en peinture acquise aux Beaux-Arts. Comme travail à la sortie de mes études, j’ai eu l’occasion de faire des retouches pour les musées, ou des commandes de copies de Van Gogh ou de Rubens pour des particuliers (tout à fait légales bien entendu). Bref, comme j’ai commencé par la peinture avant la BD, cela reste une grande passion pour moi, en particulier le travail de la couleur.

Moebius - Jean Giraud a été un grand guide pour moi, car nous partagions les mêmes points de vue en termes de peinture. Pour la bande dessinée en noir et blanc, mes influences proviennent plus du travail d’Hermann, Swolfs, Blanc-Dumont et Gir. Je me rappelle avoir été surtout interpellé par les peintures de Giraud et Swolfs, en me rendant compte que des auteurs de bande dessinée pouvaient librement s’adonner à la peinture. C’est ce qui m’a permis de me lancer dans cette carrière.

Il a pourtant fallu attendre avant d’admirer vos capacités dans ce domaine ?

Oui, je restais axé sur mon travail en bande dessinée, jusqu’au jour où j’ai vu les superbes gouaches réalisées par Jean-Louis Mourier pour Trolls de Troy ! Jean-Louis m’a poussé à reprendre les pinceaux, je détenais l’occasion rêvée, car je devais refaire les quatre premières couvertures de Wanted à l’occasion de leurs rééditions. Depuis lors, je continue de jouer sur les deux tableaux (c’est le cas de le dire) en réalisant des peintures consacrées à l’Ouest américain ou à d’autres thématiques qui me plaisent.

Une illustration couleurs de Thierry Girod mise en vente cette semaine
Voir cette pièce sur le site de Catawiki

Vous vous ressourcez en quelque sorte ?

Tout à fait ! Je varie les plaisirs, et je casse surtout le train-train quotidien en passant des illustrations à mes planches en noir et blanc. Comme un acteur, qui alterne comédie et rôle dramatique. J’aime changer de matière et de technique. Je ne pourrais pas passer ma vie à ne travailler qu’à l’encre de chine.

Vous mélangez l’aquarelle et la gouache pour vos illustrations en couleurs. Avec quelles utilisations spécifiques ?

Traditionnellement, je commence à l’aquarelle, puis je rajoute ensuite de l’épaisseur avec la gouache. Parfois, je m’arrête simplement à l’aquarelle alors que je voulais réaliser une gouache. Ou alors je pars sur une aquarelle, et je ne peux m’empêcher de monter dans les couleurs avec la gouache. Cela dépend vraiment de mon humeur. Avant, je croyais savoir ce que je comptais faire, mais avec le temps, j’ai appris à m’écouter, tout simplement. Les rares petits moments de frustration me parviennent quand je réalise certaines dédicaces à l’aquarelle, et que je ne peux pas continuer à la gouache, si j’en ressens l’envie. Ce ne serait effectivement pas possible, car le lecteur devrait attendre plusieurs heures avant que je ne termine (rires).

Didier Tronchet, un autre auteur qui soumet des pièces directement sur Catawiki

Avant de vous souhaiter bonne chance pour cette vente, peut-on savoir sur quels projets vous travaillez actuellement ?

Plus de Durango comme vous le savez, car malheureusement Guy Delcourt n’a pas répondu favorablement à ma demande d’augmentation, ce que j’ai trouvé indécent quand on sait que les tirages de Durango dépassent les trente mille exemplaires.

D’un autre côté, j’ai pu récupérer les droits de Wanted, et je peux vous annoncer qu’une souscription sera bien ouverte sur Ulule pour soutenir le tome 7 de la série. Le scénario de Georges Ramaïolli (alias Simon Rocca) est terminé et j’attaque le storyboard. Enfin, je prépare une autre bande dessinée en couleur directe, mais il est encore trop tôt pour vous en dire plus.

UN PUBLIRÉDACTIONNEL DE JPEG

Voir en ligne : La Vente Catawiki "Originaux en direct de l’atelier de l’artiste"

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8 Messages :
  • Tout d’abord, la commission prise par Catawiki est bien plus intéressante que celles plus élevées des galeristes.

    Et on peut connaitre le pourcentage de cette commission ?

    Répondre à ce message

    • Répondu par Frederic Caufriez le 18 mars 2021 à  18:11 :

      Bonsoir,
      Notre commission vendeur est de 12,5%.
      Frederic

      Répondre à ce message

      • Répondu par Milles Sabords le 19 mars 2021 à  17:41 :

        S’il y a bien quelqu’un qui aurait pu reprendre Blueberry, c’est Thierry Girod. Du grand art son travail... à croire qu’il n’y a plus de pilote dans l’avion Dargaud.

        Répondre à ce message

        • Répondu le 19 mars 2021 à  18:48 :

          C’est sûr que ça aurait eu plus de gueule que Blain. Même si ses pin-ups sont vulgaires, il se défend bien au pinceau.

          Répondre à ce message

          • Répondu par Milles Sabords le 20 mars 2021 à  07:48 :

            C’est la définition même de la Pin-Up : une vulgarité classe. Après, c’est le talent des artistes qui s’en emparent qui en font des icônes glamour.

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            • Répondu le 20 mars 2021 à  09:26 :

              Les femmes de Gir/Moebius étaient moins vulgaires justement.

              Répondre à ce message

              • Répondu le 20 mars 2021 à  13:41 :

                Visiblement, vous n’avez jamais vu le recueil des dessins de cul de Moebius... pas érotiques, je dis bien de cul ! Trash et vulgaire à souhait !

                Répondre à ce message

                • Répondu le 20 mars 2021 à  17:07 :

                  Bien sûr que je l’ai vu. C’est magnifique. Pas vulgaire pour un sou.

                  Répondre à ce message

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