Lancé à la moitié des années 90, le site officiel de Tintin a toujours été une référence pour les amateurs de Tintin. Ceux qui étaient connectés à l’époque se souviendront que le premier site avait été conçu par un membre (doué) du personnel de Moulinsart et était purement informatif. C’était un site de passionné, plein d’informations sur Tintin et sur Hergé et le webmaster encourageait tout ce qui se faisait sur Internet à propos de l’auteur et de son oeuvre. On le sait, la situation a bien changé depuis et Moulinsart tente de contrôler les sites qui traitent de Tintin.
La mouture suivante du site, encore en ligne à ce jour, avait été réalisée par le studio de Nocopy, dans une optique de programme d’animation pour d’autres sites, tout en restant informatif et promotionnel. Un concept qui fut partiellement réussi, puisqu’on retrouve le site au moins sur un autre, celui de France Television.
La nouvelle mouture sera proche de la précédente, mais une partie du contenu sera réservée aux membres. Le site ciblera à la fois les tintinophiles, avec par exemple un outil de calcul des cotes de leur collection, et les enfants, avec des dossiers pédagogiques et des jeux. Il en coûtera 3 Euros par mois ou 30 Euros par an pour l’abonnement.
On peut se demander si le modèle économique d’un tel club est viable, même pour un univers tel que celui de Tintin. Les tintinophiles ont, depuis des années, pu estimer la valeur de leur collection grâce au guide BDM, ont des points de de ralliement sur Internet, et savent où vendre ou échanger leurs pièces. Quant aux enfants, la plupart ne sont pas connectés à Internet. Et ceux qui sont connectés ont une masse énorme de sites à visiter gratuitement entre deux séances de "chat".
Qu’un site officiel de Tintin soit indispensable, c’est évident. Qu’il serve à engranger de l’argent pour Moulinsart et non comme outil de promotion pour perpétuer l’oeuvre d’Hergé n’est pas encore démontré.
Durant quelques jours, vous pouvez découvrir la nouvelle version (encore incomplète) en test. Avant de passer à la caisse.
(par Patrick Albray)
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