Ce début de tome marque la fin de l’arc narratif de l’exubérant prince Bonshen qui avait décidé d’apporter à Imm l’aide de son royaume afin de combattre les Knockers. Cependant, Imm étant vu comme un démon par l’église de l’Ordre Benett, ses amis et lui sont arrêtés et jugés comme hérétiques.
Le châtiment d’Imm ? Couler dans du métal fondu. Ce supplice lui a permis de développer de nouvelles capacités, tandis que l’emprisonnement et la privation de Bonshen l’a fait réfléchir à sa situation. Finalement Imm et ses acolytes trouvent une façon astucieuse pour résoudre leur conflit avec les religieux, selon le principe de mort et de renaissance cher à la série.
C’est ainsi que Bonshen et les siens, aux côtés de Kahak et de la Garde, se joignent définitivement à Imm, toujours un peu récalcitrant à partager son fardeau avec les autres, mais qui finit par s’en remettre au prince qui prend les choses en main.
C’est selon toute vraisemblance un moment charnière du manga car, outre l’officialisation d’une troupe « Imm », pour combattre les Knockers, nous en apprenons enfin davantage sur eux, sur leur nature et leur objectif. Et si notre héros représente une promesse d’éternité pour l’humanité, les Knockers la refusent et veulent libérer les gens de leur prison de chair. Ce premier échange avec les Knockers les fait ainsi passer du statut de monstres sanguinaires à celui de groupe de sauveurs extrémistes.
Enfin, la dernière partie de ce volume continue sur cette lancée de recomposition du titre et évolue vers une guerre officielle et rangée contre les Knockers. Imm gagne d’abord deux nouveaux compagnons de nature étrange et un peu surnaturelle : un cheval immortel et une fillette communiquant avec des pots. Et surtout, il entame un long entrainement de plusieurs mois afin d’être capable d’étendre son domaine et sa conscience sur une très large zone.
Après être passé de la naissance à l’adolescence, le temps semble être venu pour Imm d’accomplir la mission pour laquelle il a été « créé » : préserver le monde. À l’instar de son héros, la récit continue ainsi de se métamorphoser et de se complexifier, avec toujours en toile de fond la question de l’éternité : vaut-elle vraiment la peine d’être conquise ?
(par Guillaume Boutet)
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To Your Eternity T9. Par Yoshitoki Oima. Traduction Thibaud Desbief. Pika Édition, collection "Shônen". Sortie le 20 mars 2019. 192 pages. 6,95 euros.
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