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Tôgen Anki : La légende du sang maudit T. 1- Par Yura Urushiba – Éd. Kana

Par Malgorzata Natanek le 22 mars 2022                      Lien  
Après avoir appris que du sang Oni coule dans ses veines, Shiki rejoint l’agence Oni, pour survivre et venger la mort de son père. Leur but : combattre l’agence Momotarô qui cherche à les massacrer.

Première série de Yura Urushiba, Tôgen Anki est l’histoire d’une guerre entre deux clans. D’un côté, l’agence Momotarô chasse les Oni (démons japonais). Et de l’autre, l’agence des Oni lutte pour survivre et se défendre contre les descendants de Momotarô. C’est dans ce conflit qu’est embarqué le jeune Shiki qui découvre ses origines Oni pendant une attaque d’un membre du clan Momotarô. Suite à cette bataille, son père adoptif meurt et Shiki se fait recruter -légèrement de force- dans l’agence Oni pour combattre le clan Momotarô. C’est pour lui le début d’un entrainement dur qui devra l’amener à devenir plus fort et venger la mort de son père.

Tôgen Anki : La légende du sang maudit T. 1- Par Yura Urushiba – Éd. Kana
Tôgen Anki
© Yura Urushiba/Kana éditions

Cette introduction où le héros voit son père adoptif tué sous ses yeux et qui s’avère avoir du sang de Oni dans ses veines rappelle le début du manga Blue Exorcist. Mais ici, il ne rejoint pas les forces qui combattent les démons mais le camp adverse, qui n’est pas si mauvais qu’on pourrait le croire. En effet, ce premier tome nous présente le clan Momotarô comme des exterminateurs sans pitié. Ils massacrent toute personne qui a la moindre parenté avec un Oni, sans distinction. C’est dans ce contexte que les Oni ont décidé de leur faire face. Non pas pour tuer des innocents, mais pour se défendre et protéger leurs semblables. La petite originalité de ce shōnen repose donc sur le point de vue de l’histoire. En effet, nous suivons les Oni qui, ici, et contrairement à d’autres œuvres, sont des personnes qui cherchent à vivre en paix. C’est une façon inhabituelle de revisiter la légende de Momotarô.

Tôgen Anki
© Yura Urushiba/Kana éditions

Dès les premières pages, le lecteur est plongé dans l’action avec l’attaque du membre du clan Momotarô. Les scènes de combats sont très présentes et donnent un côté dynamique à ce titre. L’accent est mis sur le sang, élément central des combats. En effet, pour se battre, les Oni utilisent leur sang, modulable et pouvant prendre toute sorte de formes. Les planches s’en ressentent, pleines d’un caractère sanglant et glauque dans les scènes d’actions. Ce pouvoir permet de montrer au lecteur de nombreuses techniques variées comme l’utilisation du parapluie et de l’arme à feu, permettant ainsi d’avoir des batailles intéressantes.

Tôgen Anki
© Yura Urushiba/Kana éditions

Cependant, les combats ont une place beaucoup trop importante dans l’histoire et empiètent sur le scénario, trop peu développé. Les scènes d’actions, bien qu’agréables visuellement, donnent trop peu de profondeur à l’intrigue et causent un déséquilibre dans l’histoire. De plus, ce shōnen nekketsu reprend tous les codes classiques du genre avec des personnages très clichés et un développement scénaristique prévisible.

Pour une personne qui n’est pas familière du genre, ce manga peut être une bonne découverte avec un système de combat intéressant centré sur le sang et un point de vue atypique. Néanmoins, si on a l’habitude de lire des mangas nekketsu, celui-ci n’arrive pas à se démarquer suffisamment à ce moment de l’histoire. Les personnages ont des personnalités vues et revues, avec notamment un héros pas très futé, insolent et au sang chaud qui a du mal à émouvoir. Un début d’intrigue au scénario assez plat et qui fait écho à de nombreuses autres œuvres. De plus, cela peut donner l’impression que l’auteur cherche à cocher toutes les cases du genre sans trop approfondir son récit.

(par Malgorzata Natanek)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN : 9782505113744

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