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Tony Corso – T4 : L’affaire Kowalesky – par Olivier Berlion - Dargaud

Par Laurent Boileau le 21 juin 2007                      Lien  
C'est désormais un rituel: quand l'été s'annonce, Tony Corso refait surface. Le privé de la jet-set s'affirme de plus en plus comme l'incontournable apéro des vacances estivales.

Décidément dans le coin de Saint-Tropez, il s’en passe des choses… Tony Corso est contacté par Vargas, un éditeur d’ouvrages d’investigation, pour enquêter sur le meurtre d’un journaliste auteur d’un livre où il est question de corruption et de trafic d’influence. Un haut personnage de l’Etat serait mouillé. Corso doit identifier et retrouver un certain Kowaleski, la source d’information du défunt journaliste…

Pour commencer, Eric Corbeyran, le scénariste des Stryges, se fend d’un long texte introductif pour dire tout le bien qu’il pense de la série et de son ami, Olivier Berlion. Les deux compères se connaissent bien, ils ont œuvré ensemble sur Le Cadet des Soupetard, Sales Mioches, Lie-de-Vin et Rosangella. Rien que cela…
"Ici, le brillant affronte le clinquant, dans la fournaise implacable d’un éternel été" écrit donc Corbeyran dans la préface. Corso est un veinard, il ne vit que sous les chaleurs estivales. Lunettes de soleil et chemises à fleur sont à Tony Corso ce que l’imperméable est à Colombo. La vedette imaginée par Berlion est, ma foi, fort sympathique. D’abord, parce qu’il manie le cynisme avec brio, ensuite parce que sa fausse nonchalance dénote sur cette côte d’Azur où il ne cesse de s’en passer des vertes et des pas mûres… Pour ce quatrième épisode, Tony navigue une fois de plus dans les eaux troubles de la corruption. L’intrigue se tient, s’appuie sur la réalité (un ex-ministre de l’intérieur se présentant à l’élection présidentielle, cela vous dit quelque chose ?), n’hésite pas à utiliser un ou deux détails surréalistes (une journaliste sortant un flingue dans la rue n’éveille aucun soupçon) et dénonce quelques pratiques frauduleuses (trafic d’influence avec un pays africain). Mais après tout, l’intérêt de Corso est presque ailleurs. Sans doute dans cette galerie de personnages aux caractères bien trempés, assurément dans ces dialogues jubilatoires. Rajoutez le savoir-faire de Berlion au dessin et vous obtiendrez une série divertissante. L’auteur distille à chaque album quelques éléments du passé de son héros, s’ouvrant ainsi de nouveaux horizons. Corso n’a pas fini de nous annoncer la venue de l’été !

(par Laurent Boileau)

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