Les garçons et Ellie, une affaire compliquée. À son âge, elle n’a pas encore connu de petit ami, et fait barrage à toute tentative. Jusqu’à celle d’Archimède, tout en prévenance et sensibilité, qui s’accroche sans mettre la pression. Il accepte tout, même de n’être au départ qu’un copain affectueux, sans relation intime, et sans même l’embrasser. L’évolution de la relation va prendre beaucoup de temps, tandis qu’en parallèle les soucis familiaux d’Ellie n’aident guère à son équilibre.
Toutes proportions gardées, ce récit d’apprentissage rassemble des qualités proches de Blankets (Craig Thompson, Casterman) et des albums de Vanyda. Une esthétique hybride manga/comics avec une délicatesse plutôt littéraire européenne.
Il est fort probable que l’auteur ne trie pas dans ses influences. Le récit est plus riche qu’une simple histoire d’amour post-ado. Les relations familiales, leur violence contrôlée, pèsent leur poids. Et la force des amitiés qui sauvent aussi.
Si les tourments d’Ellie, qui se questionne tant sur sa relation au corps et au sexe, rendent son personnage unique, ses hésitations sentimentales sont assez universelles. Et son chemin vers l’apaisement en ressort d’autant plus dans la lumière.
(par David TAUGIS)
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