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"Tu ne tueras point" : des chroniques de Christophe Hondelatte, adaptées par J. -L. Tripp et Cyril Doisneau (Le Lombard)

Par Charles-Louis Detournay le 14 août 2021                      Lien  
L'animateur de "Faites entrer l'accusé" revient avec l'adaptation de ses chroniques radio diffusées sur Europe 1 : des faits divers traitant d'assassinats perpétrés en France, par des personnes presque ordinaires. Avec Jean-Louis Tripp et Cyril Doisneau, on tente de comprendre ce qui peut nous faire basculer à commettre l'irréparable.

Quel est le point commun entre une ouvrière, l’adjoint d’un maire FN, la 38e fortune de France, un SDF épris de Brassens et un petit dealer atteint de la « maladie des os de verre » ? Comme bien d’autres, ils ont été assassinés. Et les profils de leurs meurtriers étaient aussi hétéroclites que leurs mobiles.

Cette dimension de la psyché humaine, prompte à aller jusqu’à minutieusement préparer de tuer un autre être humain, Christophe Hondelatte l’étudie depuis plus de vingt ans, avec Faites entrer l’accusé, la célèbre émission criminelle qu’il a animée dès 2000 sur France 2, ou dans ses chroniques radiophoniques sur RTL et Europe 1.

Ce sont justement ces dernières qui sont ici adaptées au scénario par Jean-Louis Tripp (Magasin Général, Extases, et au dessin par Cyril Doisneau (31 jours de tournage. À première vue, le travail du dessinateur semble un peu malhabile (manque de proportions, flou dans les perspectives, etc.), mais rapidement, on se laisse entraîner par le découpage judicieusement réalisé par Tripp, pour se rendre compte que le dessin de Doisneau convient parfaitement à sa narration : il ne frappe pas trop le regard ce qui permet de supporter avec adéquation les hors-textes et les quelques dialogues qui impriment un rythme de lecture.

"Tu ne tueras point" : des chroniques de Christophe Hondelatte, adaptées par J. -L. Tripp et Cyril Doisneau (Le Lombard)

Chaque récit est mené tambour battant. En une dizaine de pages, les auteurs reprennent le contenu d’une chronique qu’Hondelatte racontait en près d’une heure sur les ondes. La dizaine de chroniques contenues dans cet ouvrage de 145 pages brosse différents types de narration : chronologique ou en flash-back, parfois on connaît le meurtrier dès la première page, parfois on tente de le découvrir au fur et à mesure du récit, lorsque ce n’est pas la personne assassinée dont on cherche à découvrir l’identité. De plus, chaque histoire comprend sa demi-douzaine de protagonistes, si bien qu’il faut parfois revenir deux pages en arrière pour se rappeler le rôle de l’un et de l’autre. Enfin, une petite conclusion termine chaque récit, expliquant les dénouements.

En dépit de ses quelques défauts, notamment le lettrage qui aurait pu être un peu plus lisible, on peut parler d’une réussite pour ce défi pas facile à relever. Il profite surtout du beau travail d’analyse et de découpage de Jean-Louis Tripp, qui déclarait d’ailleurs ceci : « Ce bouquin, non seulement je l’assume mais je le revendique. Je suis un fan de Christophe Hondelatte et je n’ai pas hésité une seconde lorsqu’il m’a demandé si je pensais qu’on pouvait l’adapter en bande dessinée. J’ai adoré faire cette adaptation et j’en suis fier. »

Jean-Louis Tripp
Photo : D.R.

Si vous désirez en savoir plus, n’hésitez pas à visionner l’interview croisée de Tripp et Hondelatte sur TV5, elle permet de mieux comprendre ce qui nous attire dans ces récits et qui interroge comment et pourquoi on peut oser passer à l’acte.

Cet ouvrage paraî au parfait moment pour en profiter : le temps de l’été.

(par Charles-Louis Detournay)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN : 9782803682034

Le Lombard ✍ Jean-Louis Tripp ✏️ Cyril Doisneau à partir de 17 ans Tranche de vie
 
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48 Messages :
  • En effet, le dessin n’est vraiment pas terrible, mais le pire est ce lettrage informatique mal calibré dans des bulles trop épaisses, une catastrophe.

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    • Répondu le 14 août 2021 à  16:58 :

      C’est au contraire remarquable que Hondelatte choisisse une telle équipe pour adapter son émission en BD. Une preuve d’élégance et de bon goût. En général, les déclinaisons d’émission Tv ou Radio en BD donnent lieu à des résultats d’un ringard épouvantable. Ici, c’est plutôt bien choisi et bien réalisé.

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      • Répondu le 14 août 2021 à  21:17 :

        Ce n’est pas bien joli de se moquer.

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        • Répondu le 15 août 2021 à  07:19 :

          Je ne me moque pas du tout. C’est une fort bonne BD. On est très loin des trucs affreux style Hanouna en BD publiés par Jungle, Bamboo ou autres.

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    • Répondu par Milles Sabords le 14 août 2021 à  17:30 :

      Le Lombard se perd de plus en plus dans des "produits" ultra racoleur, au résultat navrant. On dirait que Le Lombard veut voler la vedette à Jungle ou Kennes.

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      • Répondu le 15 août 2021 à  07:23 :

        N’importe quoi. Le Lombard a remarquablement su moderniser son image et diversifier sa production depuis une quinzaine d’années. Si vous aviez lu cette BD, vous sauriez qu’il n’y a rien de racoleur dans la démarche. Mais comme toujours, vous commentez à l’emporte-pièce en fonction de vos préjugés.

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        • Répondu par Milles Sabords le 15 août 2021 à  09:50 :

          Pas du tout, je l’ai consulté en librairie et cela reste un produit mal fagoté. Pendant longtemps on a critiqué la politique éditoriale de Jungle, mais les comme toujours, on finit par copier.

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          • Répondu le 15 août 2021 à  12:00 :

            On est à 100 000 kilomètres de ce que peut produire Jungle. Il ne suffit pas de feuilleter vite fait pour venir ensuite descendre en une phrase le travail des auteurs. Un peu de respect pour une profession difficile. En général les critiques cinéma voient les films avant d’écrire leurs critiques.

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            • Répondu le 16 août 2021 à  19:30 :

              Justement, la profession étant difficile, pas la peine de produire un album commercial. Cela prend la place à d’autres auteurs. Retranscrire des faits divers ne fait pas un scénario.

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              • Répondu le 16 août 2021 à  22:17 :

                Encore des préjugés ! Florence Aubenas, Patricia Tourancheau et tant d’autres écrivains ont écrit ces dernières années d’excellents livres à propos de faits divers. Cultivez-vous un peu ! Sans remonter à Truman Capote ou à Norman Mailer, il y à longtemps que le fait divers est devenu une matière noble pour la littérature. Pourquoi pas pour la Bd ?

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              • Répondu le 16 août 2021 à  22:19 :

                Ce n’est pas un produit très commercial et quand bien même ça en serait un, il en faut des succès commerciaux pour financer les livres d’auteurs qui vendent moins et rendre leur profession un peu moins difficile !

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              • Répondu par Lol le 17 août 2021 à  04:51 :

                Surtout avec un dessin pareil !

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                • Répondu le 17 août 2021 à  06:53 :

                  Que d’avis contraire... mais il est vrai que ce n’est pas avec ce type d’album, sujet facile (cible commerciale aisée) et dessin hasardeux (tendance), que l’on va sauver la profession. La littérature n’étant pas la BD (et vice-versa), les recettes ne sont pas interchangeables.

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                  • Répondu le 17 août 2021 à  08:13 :

                    Il ne s’agit pas de recette. La BD a toute légitimité à aborder le genre du fait divers. Comme elle le fait déjà avec le fait de société ou les sciences humaines. C’est même une très bonne idée.

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                  • Répondu le 17 août 2021 à  08:19 :

                    Ce que vous appelez « dessin hasardeux » n’est pas une tendance. On n’enseigne plus le dessin classique en France, ni à l’école, ni aux Beaux Arts, ni aux Arts Appliqués, ni aux Arts Décos. Dans la BD, la narration a été reconnue comme étant plus importante que la qualité du dessin. Certains le déplorent. Cela dit, il y a maintenant de bons bouquins dessinés dans un style épuré et minimaliste. Celui-là en est un.

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                    • Répondu le 17 août 2021 à  08:41 :

                      Oui. Même dans le style minimaliste, il faut avoir une certaine base de dessin solide. A ce jeu, les espagnols et les italiens sont plus forts que nous car on enseigne encore le dessin académique là-bas. Il y a aujourd’hui d’excellents dessinateurs italiens minimalistes et expressionnistes, je pense à un Marino Neri. Il excellerait dans ce registre du sombre fait divers.

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                • Répondu par Milles Sabords le 17 août 2021 à  06:59 :

                  Au fait, je me trompe ou l’avocat semble faire un doigt d’honneur dans l’avant-dernière case ?

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                • Répondu le 17 août 2021 à  07:24 :

                  C’est un bon bouquin. Il fonctionne très bien ce dessin. Bien sûr ce n’est pas du Paul Gillon ou du Robert Gigi. Mais l’époque des grands dessinateurs réalistes français est hélas révolue.

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                  • Répondu le 17 août 2021 à  09:56 :

                    On s’en fiche du dessin réaliste, c’est pas le sujet, mais même dans le dessin minimaliste il y a la qualité et les autres, ceux qui bâclent le travail ou qui ne sont pas bon. On peut être minimaliste et talentueux, là, ce n’est pas le cas. Encore un album qui va finir dans les bacs des soldeurs, déjà que le bandeau en couverture avec Hondelatte fait cheap, argument publicitaire pas vendeur...

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                    • Répondu le 17 août 2021 à  10:39 :

                      Vous vous trompez de cible. Votre connaissance du marché de la Bd est visiblement incomplète. Les produits dérivés BD d’émissions de télé ou de radio tels que peut en produire Jungle sont principalement destinés à la vente en hypermarchés. Ce n’est pas le cas de cet album qui est beaucoup plus qualitatif, et fort bien mis en place cet été chez les libraires indépendants et spécialisés BD. A vérifier mais il m’étonnerait beaucoup que cet album connaisse le sort funeste que vous lui prédisez.

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                      • Répondu le 17 août 2021 à  11:55 :

                        Hondelatte c’est aussi pour les supermarchés et vous retrouverez cet album là-bas. Les éditeurs ne peuvent pas faire l’impasse sus ces pourvoyeurs de ventes, quel que soit l’album. Faut sortir plus souvent.

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                        • Répondu le 17 août 2021 à  16:36 :

                          Merci, je vais déjà bien trop souvent en grandes surfaces, je n’ai pas les moyens de ne fréquenter que les petits commerces et les épiceries bio. Pas encore vu la BD de Hondelatte cet été, ni à Auchan, ni à Carrefour. Tant mieux pour les auteurs si elle s’y trouve mais Hondelatte n’est pas encore Bellemare, qui inondait les hypers avec ses bouquins. Et la BD de Hondelatte n’est pas du tout marketée pour ce public, c’est ce qui la rend intéressante d’ailleurs.

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                        • Répondu le 17 août 2021 à  16:42 :

                          Encore un mythe ! Ce ne sont pas les éditeurs qui décident de faire ou non l’impasse sur les grandes surfaces. Ce sont les centrales d’achat des grandes surfaces qui décident de ce qu’elles achètent pour essayer de le vendre. Comme n’importe quel libraire, mais avec des objectifs de vente beaucoup plus élevés. Pas trop de place pour la BD d’auteur dans ces magasins. Pour y vendre celui-ci, il faudrait mettre la tête de Hondelatte beaucoup plus gros. Et sur la couverture, pas sur un bandeau ! On n’aime pas trop les bandeaux dans les hypermarchés, c’est trop fragile… à part pour le Goncourt bien entendu.

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                          • Répondu par Lol le 18 août 2021 à  09:04 :

                            Pas d’albums d’auteurs dans les grandes surfaces ? Vous n’y allez pas souvent alors...

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                            • Répondu le 18 août 2021 à  10:38 :

                              Je parle des Carrefours et des Auchan, pas des Espaces Leclerc ni des Fnac ni des Cultura. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit.

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                              • Répondu par BDvore le 19 août 2021 à  12:27 :

                                Pas la peine de généraliser, il y a un Cora et un Auchan près de chez moi et tous les deux proposent des albums d’auteurs. Les libraires du rayon livres font un énorme travaille d’éclectisme.

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                                • Répondu le 19 août 2021 à  13:17 :

                                  De la Bd d’auteur chez Cora, je voudrais voir ça ! Mais peut-être qu’on n’est pas d’accord sur ce que vous appelez la Bd d’auteur.

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                                  • Répondu le 19 août 2021 à  17:15 :

                                    Fabcaro, entre autre...

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                                    • Répondu le 20 août 2021 à  08:00 :

                                      Fabcaro est un best-seller. CQFD. Les grandes surfaces le vendent maintenant.

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                                      • Répondu par BDvore le 20 août 2021 à  08:23 :

                                        Best-seller de médias, pas de public, comme beaucoup d’albums d’auteurs. D’ailleurs, ils sont tous des "auteurs". Cette différenciation de terminologie ne fait que cloisonner la BD. Dans le Manga ils se prennent moins la tête. Notre particularité culturelle coûte cher à nos auteurs et ça en devient ridicule dans un monde globalisé.

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                                        • Répondu le 20 août 2021 à  09:36 :

                                          Bla-bla-bla. Fabcaro est un best-seller, point barre. Il a touché le grand public. Il a vendu son bouquin à presque 200 000 exemplaires.

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                                          • Répondu le 20 août 2021 à  10:07 :

                                            Il n’en reste pas moins un auteur qui fait un travail d’auteur.

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                                            • Répondu le 20 août 2021 à  10:51 :

                                              Oui. Et comme il vend beaucoup maintenant, on le trouve parfois en grandes surfaces.

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                                              • Répondu par auteur le 20 août 2021 à  12:01 :

                                                On trouve même en grande surface des romans-graphiques beaucoup, beaucoup moins vendeur, les mêmes que dans les Fnac. Il n’y a pas que des best-seller. Les libraires de ces enseignes (comme leurs centrales d’achats) se sont adaptés aux flux du marché.

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                                                • Répondu le 20 août 2021 à  13:30 :

                                                  Oui chez les Espaces Leclerc ou chez Cultura. A Auchan ou Carrefour, vous ne trouverez pas de petits vendeurs. J’en ai un peu marre de répéter les mêmes choses.

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                            • Répondu le 18 août 2021 à  11:37 :

                              Il y a de fait de la Bd d’auteur dans les grandes surfaces style Carrefour. Mais ils ne prennent que les best-sellers. On peut y trouver Riad Sattouf ou Pénélope Bagieu à côté des Thorgal et des XIII. Que des gros vendeurs. On ne prend pas trop de risques dans les centrales d’achat.

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                          • Répondu le 18 août 2021 à  21:26 :

                            Jamais lu autant d’inepties. Il y a autant de roman (pas que du Goncourt) que de BD avec bandeau en grande surface. Et les éditeurs choisissent souvent quel titres ils vont placer auprès des centrales d’achats et le nombre d’exemplaires. Le diktat ne vient pas des grandes surfaces. Cet album à tout a fait sa place dans ces points de ventes puisque ce n’est pas un album "d’auteur", mais une adaptation BD d’histoires déjà écrites et diffusés en radio. Adapter ce n’est pas inventer une histoire originale. Au moins, Bellemare avait marqué des générations entières de lecteurs. Pas sûr que ce soit le cas pour cet album qui marche dans les pas de la méthode Bellemare. Pas très judicieux de la part du Lombard, qui s’est déjà pas mal fourvoyé avec les ré-adaptations de Bob Morane et Ric Hochet.

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                            • Répondu le 19 août 2021 à  07:57 :

                              Pour les inepties, vous repasserez. Non les éditeurs ne décident pas à la place des centrales d’achat. Non les éditeurs ne sont pas tout puissants et ne décident pas des mises en place. Ce sont les libraires qui commandent ou ne commandent pas les livres que les commerciaux leur proposent. C’est valable pour les libraires indépendants comme pour les grandes surfaces. La toute-puissance des éditeurs est un mythe. C’est le commerce qui est tout puissant.

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                              • Répondu le 21 août 2021 à  20:07 :

                                "La toute-puissance des éditeurs est un mythe."
                                Vous n’avez jamais été publié, ou si c’est le cas, vous n’avez jamais eu à vous débattre avec un éditeur, sinon, vous auriez compris leur toute puissance...

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                            • Répondu le 19 août 2021 à  08:30 :

                              J’ai travaillé dans la pub pendant 10 ans. J’étais notamment directeur artistique sur les campagnes des Centres Leclerc. Mon client était donc le Galec, la centrale d’achat de Leclerc, et une des plus grosses centrales d’achat du pays. Je peux confirmer qu’on ne place pas ce qu’on veut en grandes surfaces, en particulier dans le domaine des biens culturels. On a tout essayé pour placer de la BD dans les centres Leclerc, d autant plus qu’à l’époque l’enseigne était déjà partenaire d’Angouleme. Y avait rien à faire. Les gens du Galec ne voulaient entendre parler que d’Asterix. Ils ne comprenaient d’ailleurs pas pourquoi le « leader » , comme ils appellaient Astérix, ne sortait pas une nouveauté tous les ans (c’est le cas depuis). Je me souviens encore de leur mépris absolu quand je leur ai proposé un visuel avec un dessin de Dupuy et Berberian. Beaucoup plus tard, et parce qu’il est vraiment entiché de BD, Michel-Édouard a crée les Espaces Culturels Leclerc.

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                              • Répondu le 19 août 2021 à  10:32 :

                                J’ai aussi travaillé dans les espaces culturels Leclerc. Le problème, c’est que nos opérations de mise en avant de la sélection officielle d’Angoulême, n’ont jamais pris. On l’a fait pendant quelques années, mais ces sélections se vendent mal. Un album comme "Tu ne tueras point" ne se vendrait pas mieux. Le problème de la BD d’aujourd’hui c’est qu’elle creuse un fossé entre le public qui achètent des albums pour se divertir, et le public qui se pince le nez dès que l’on parle de BD populaire en estimant que lire du roman-graphique fait plus intelligent.

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                                • Répondu le 19 août 2021 à  11:40 :

                                  C’est un autre problème. Les grandes surfaces se fichent bien de vendre des albums traditionnels ou des romans graphiques. Ce qui les intéresse, c’est le profit et donc de vendre davantage ce qui se vend déjà. Ce sont les libraires indépendants qui donnent (parfois) leur chance à de « petits » auteurs et leur permettent de devenir les bons vendeurs de demain. Une fois que vous atteignez un certain niveau de vente, les grandes surfaces vous seront accessibles. L’autre débat concernant la BD dite « populaire » en albums traditionnels et le roman graphique qui serait réservé aux bourgeois intellos avec un plus gros portefeuille ne m’intéresse pas. Que vous le vouliez ou non, un mec comme Riad Sattouf est aujourd’hui un auteur grand public. Avec des ventes d’auteur grand public. (Et un propos ultra-consensuel, ce qui l’a bien aidé à plaire à tout le monde)

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                        • Répondu le 17 août 2021 à  18:34 :

                          Je l’ai achetée. C’est une bonne BD, le reflet d’une certaine France et d’une certaine psyché humaine. J’adore Hondelatte, c’est vraiment le nouveau Bellemare, un vrai conteur populaire.

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                        • Répondu le 17 août 2021 à  20:17 :

                          Au-dessus, quel bel exemple de la gentrification de la bd, les gentrificateurs parlent aux gentrificateurs, et les chiffres gfk parlent aux chiffres gfk.

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                          • Répondu le 18 août 2021 à  07:54 :

                            Faudrait savoir. Un coup on lui reproche d’être de la BD de grandes surfaces… un coup on lui reproche d’être de la BD pour gentrifiés… Quand on n’a que le mépris social comme argumentaire.

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                            • Répondu le 18 août 2021 à  09:08 :

                              Ce qui est surtout évident c’est le choix de typo : trop petite, très fine et au final, pas confortable pour la lecture. En parcourant l’album, qui est déjà dans un petit format, ça rebute pas mal pour l’achat.

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  • Hondelatte n’a pas présenté d’émission sur le crime sur RTL, mais le journal et des débats.

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  • encore un album tiré a 2000 ex ! 1500 seulement seront vendus...

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