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Uchronie[s] : New Beijing – Tome 1 – Par Corbeyran et Aurélien Morinière – Glénat

Par Vincent GAUTHIER le 31 octobre 2012                      Lien  
La saga Uchronie[s] scénarisée par Corbeyran s'enrichit d'un nouvel opus qui débute un cycle dans lequel nous visiterons New Moscou et New Delhi.

Après avoir fui New Harlem, les Kosinski se retrouvent dans une nouvelle dimension. Mais les retrouvailles seront de courte durée. Rapidement pris à partie par les forces de l’ordre, les trois membres de la famille sont séparés et internés chacun de leur côté.

Dans cet univers parallèle, la Chine a délogé les États-Unis du siège de première puissance mondiale. Dans un environnement de vide bureaucratique et de mécréance écologique, quelques-uns des hauts dignitaires du régime cherchent une possibilité d’évolution vers une énergie propre et plus puissante qui pourrait régler certains problèmes du pays. La solution viendra peut-être de papa Kosinski, brillant chercheur qui a mis au point une source d’énergie fabuleuse mais qui semble entraîner dans son sillage quelques effets secondaires visibles et assez dérangeants.

Uchronie[s] : New Beijing – Tome 1 – Par Corbeyran et Aurélien Morinière – Glénat
Uchronie[s] : New Beijing – Tome 1
Corbeyran et Aurélien Morinière – Glénat ©

Le scénario se révèle un peu trop manichéen entre les gentils Occidentaux qui défendent le monde des ravages possibles de leur propre invention et les méchants Asiatiques qui veulent s’approprier celle-ci par tous les moyens pour leur propre profit. Enchaîné à une indécrottable vision ethnocentrée du monde extérieur, le récit semble un alibi à la dénonciation d’un régime honni. Les situations grossières qui s’enchaînent dans un tempo plutôt lent prêtent à rire tellement leurs fils sont visibles, le tout au service d’une moralité vouée à controverse.

Les autorités chinoises toutes puissantes contrôlent le monde et enferment tous les intellectuels pendant que corruption et lutte intestine gangrènent le pouvoir. L’histoire manque de tonus, la psychologie des personnages est à peine à l’état d’ébauche. Ceux-ci semblent toujours calmes et sereins même dans les situations les plus critiques. On a déjà vu Corbeyran (Le Chant des Stryges) plus inspiré.

Ce récit est également desservi par son graphisme saccadé qui accompagne les ruptures fréquentes dans la narration. Le dessin des personnages se révèle plutôt médiocre avec ces faciès d’acteurs de série B. Les mouvements sont totalement invisibles et découvrir des effets de déplacement est illusoire. Toutes les scènes semblent figées telles des arrêts sur image. Les proportions sont assez peu respectées et les cadrages créent des effets étranges : personnages qui semblent léviter, qui grandissent ou rapetissent de même que les objets qui les entourent.

Uchronie[s] : New Beijing – Tome 1
Corbeyran et Aurélien Morinière – Glénat ©

Un album dont on ressort forcément frustré. Après déjà neuf volumes parus, le filon semble s’épuiser.

(par Vincent GAUTHIER)

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