La commune tient à faire savoir son affiliation avec le géant du franco-belge. En effet, Albert Uderzo naît le 25 avril 1927 à Fismes, d’immigrés italiens, Silvio Leonardo Uderzo, luthier de guitares, et Iria Crestini. Uderzo naît avec douze doigts qui seront aussitôt opérés, et s’intéresse très vite à la BD, notamment celle de Disney. Deux ans plus tard, la famille déménage à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), et en 1934, le jeune Albert obtient la nationalité française.
Une fierté que Fismes montre dans ses rues : statues de menhir et de chaudron à potion magique, panneaux, allée Goscinny-Uderzo, une crèche intitulée « La Maison des Toupetix »... Mais la sortie très médiatisée du nouvel album d’Astérix était l’occasion de passer à la vitesse supérieure, avec le chantier de ce musée Uderzo installé dans un ancien cinéma de la ville.
Charles Gossard, maire de Fismes, en l’attente d’une approbation officielle de sa famille, présente son projet : « Il fallait absolument garder cette mémoire par rapport à ce qu’[Albert Uderzo] a fait ; montrer ce qu’il avait fait avant, quand il a travaillé avec Pilote, où il a fait Oumpah-Pah, etc. Il va falloir ressortir tout ça. »
Un vaste projet qui bénéficie de deux coups de pouce non négligeables : le premier est la présence d’Uderzo, qui revenait souvent dans sa commune natale, et avait à cœur de dédicacer et dessiner à chaque édition de la Fête du Livre, qu’il parrainait. Il a d’ailleurs fait don d’une planche originale à Fismes en 1997 (et venait pour la dernière fois en 2012, à l’occasion d’une exposition de crèches, dont une gauloise). Le second atout du futur musée est la présence de Jean-Michel Poix (qui, en fan immodéré, préfère la prononciation PO-IXE), un collectionneur fismois qui possède des milliers de pièces à domicile : des figurines, timbres, albums dédicacés..., et qui se dit prêt à en céder au musée.
Souvenez-vous en au cas où : Fismes n’est qu’à une heure de Paris en voiture !
(par Auxence DELION)
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En médaillon : Uderzo photographié par Didier Pasamonik
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