La chevauchée des Walkyries, Marlon Brandon, le Napalm, le Mékong,... Au sortir de la guerre du Vietnam, le cinéaste Francis Ford Coppola veut faire le premier grand film sur l’engagement américain de l’autre côté du Pacifique. Juste après avoir atteint la renommée avec ses deux premiers Parrain, il cherche la gloire avec son chef-d’oeuvre, et il le sait : ce sera Apocalypse Now.
Pour le réalisateur, tous les moyens sont bons pour rendre la copie parfaite. Ses efforts sont incessants pour faire avancer son paquebot contre vents et marées. Entre un typhon, le changement du premier rôle en plein tournage, un accord avec un dictateur et surtout des producteurs de plus en plus menaçants face aux dépassements du budget, Coppola flirte même avec la folie et la dépression pour arriver au bout de ses 300 km de pellicule et aller jusqu’à remporter la Palme d’or en 1979.
Mais les péripéties ne s’arrête pas là, puisque cette version du montage est celle voulue par les producteurs, Coppola fera deux autres versions pour arriver au Final Cut en 2001.
À l’aide du journal d’Eleanor Coppola, femme du réalisateur présente sur le tournage, d’autres témoignages et de livres de références, l’auteur Florent Silloray, en admirateur dès son premier visionnage du film au cinéma, nous plonge pleinement dans les coulisses de ce monument du 7e art.
Grâce à une narration claire et un dessin aux techniques composites, l’auteur transporte son lecteur dans les années 1970. Ses couleurs crues posent un décor hors du temps, comme issu d’un lointain rêve troublé, prêt à basculer en cauchemar.
En refermant cet album, vous n’aurez plus qu’une chose en tête : guetter la prochaine projection en salle du long-métrage pour lieux profiter du premier film de l’Histoire à bénéficier d’un son en stéréo.
(par Kelian NGUYEN)
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