Après avoir adapté Deux ans de vacances en BD chez le même éditeur, Frédéric Brrémaud s’attaque à un autre roman de Jules Verne, Un capitaine de quinze ans.
Il change de comparse au dessin avec Christophe Picaud, avec un dessin très classique et proche de la fameuse « ligne claire ».
Il ne s’agit pas, dans un cas comme dans l’autre, d’un des romans les plus connus du prolifique auteur. Et c’est tant mieux, afin de découvrir d’autres œuvres.
Nous voici donc sur un brick, ces navires « couteau suisse » du XIXe siècle pouvant aussi bien réaliser une campagne de pêche dans les eaux de Terre-Neuve que du cabotage le long des côtes. Mais la pêche n’est pas bonne et le capitaine va avoir du mal à payer son équipage, à moins de repartir immédiatement. C’est ce que lui propose son armateur afin d’accompagner son épouse et son fils à Boston.
Les pièces se mettent en place et tout bascule lorsqu’une pêche à la baleine tourne mal. Le mousse, Dick Sand, se retrouve seul marin sur le navire, en charge des civils et du cuisto de l’équipage, Negoro. La tragédie se noue lorsque, au large des côtes de l’Afrique, celui-ci se mutine et fait échouer le navire.
Premier opus d’une série courte en deux tomes. Nous retrouvons ce qui a fait la réussite de la première adaptation : aller à l’essentiel, un récit rapide et sans temps mort, un héros jeune et intrépide.
Le dessin pourrait être plus fouillé, un peu plus détaillé. Mais, lui aussi, va à l’essentiel et les expressions de même que les mouvements sont réussis.
Une belle occasion de découvrir un texte oublié d’un auteur majeur.
(par Jérôme BLACHON)
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