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Un extraterrestre par jour

Par Thomas Berthelon le 17 janvier 2009                      Lien  
Après son enlèvement par des aliens, Stan témoigne en croquant une galerie impressionnante de 366 créatures. Une curiosité graphique, entre le documentaire futuriste et la savoureuse galerie de portraits.

Enlevé par des extraterrestres, Stan fait appel aux résidus de mémoire qui lui reste de cette expérience hors du commun pour coucher sur papier, chaque jour pendant un an (du 5 mars 2007 au 4 mars 2008), un alien. Ceux-ci sont classés par sexe, caractère (agressif, dangereux, pacifique, affectueux) et par zone (terrestre, maritime, aérien), dans un ouvrage tiré des documents top secrets du Department of Research for Inhuman Ppecies, et agrémenté de coupures de journaux internationaux mentionnant les apparitions de ces fameux aliens.

Un extraterrestre par jour

Ce qui frappe au premier abord, c’est la cohérence graphique des différents visiteurs de l’espace : nous avons l’impression que toutes ces créatures cohabitent dans le même univers. A poils, à piques, à tentacules, munis d’une ribambelle de pattes et d’yeux ou du corps le plus épuré qui soit, ces aliens gardent une unité graphique. Stan varie également les techniques, utilisant la couleur ou le noir et blanc, le modelé, le trait au feutre ou au crayon, nous offrant chaque fois du corps étranger dont on tente de deviner la température extérieure ou la texture de la peau... quand ils en ont une. De plus, que les amateurs de femelles venues d’ailleurs patientent jusqu’aux dernières pages, sans être sexy, ces créatures en question nous font profiter de leurs attributs mammaires allant, étrangement comme chez nous, par paires.

Une affiche pour Diary of inhuman species
© Stan/Ankama Editions

Le facétieux Stan affuble aussi ses ravisseurs de noms bourrés de clins d’oeil : pikasso, saw-6, plutonian pluto, meeeeheu, nanamouss kiri, ringo from the stars, guilli guilli, rodstee wart, al berry, pika chew, ou encore la créature à deux têtes Stonen Charden. Diary oh inhuman species s’entame avec curiosité, le lecteur a tendance dans un premier temps à vouloir avancer assez vite, puis se prend au jeu de la découverte des milieux naturels de ces créatures, s’attardant sur les jeux de mots ou repérant les filiations graphiques entre les aliens.

(par Thomas Berthelon)

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Diary of inhuman species - par Stan - Ankama Editions

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10 Messages :
  • Un extraterrestre par jour
    19 janvier 2009 21:17, par Jean Latuelle

    J’ai feuilleté ce livre à la Fnac aujourd’hui et, si j’ai trouvé l’idée intéressante, j’ai toute de suite été refroidi par le prix ! 30 euros pour un petit livre d’illustrations en noir et blanc (un dessin par page) ça m’a semblé exagéré. A ce prix je préfère acheter 2 tomes de Mutafukaz ou 5 tomes de Dofus !

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    • Répondu le 20 janvier 2009 à  08:02 :

      "Un petit livre d’illustrations"... Que j’en ai marre de cette expression inadaptée et tellement répandue !

      Les illustrations accompagnent un texte. Là, non. C’est un petit livre de dessins et un dessin n’est pas nécessairement un véhicule pour narrer une histoire. Faut sortir un peu de la petite vision microcosmique de la BD. Un dessin peut se suffire à lui-même. Dans ce livre, pas besoin d’histoire, il est question d’une collection d’extraterrestres dessinés avec soin pour le simple plaisir de l’œil. Une collection de formes amusantes et imaginatives. Une récréation ou Stan peut se libérer, improviser et ne plus se contraindre à répéter les mêmes personnages sur des centaines de cases.

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      • Répondu par Jean Latuelle le 20 janvier 2009 à  14:33 :

        Ok, je veux bien retirer le mot "petit" de mon précédent post, étant plutot amateur d’artbooks en tous genres, mais comment justifier un tel prix ?? A 15 euros, d’accord, mais à 30 c’est prohibitif !

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        • Répondu le 20 janvier 2009 à  15:44 :

          Format pas simple à mettre en place. Petite distribution. Petit tirage. Le prix de 30 euros correspond certainement à une réalité économique sinon, il serait à 15 euros.

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          • Répondu par Jean Latuelle le 20 janvier 2009 à  17:05 :

            Nous avons le choix. Soit le prix de 30 euros correspond vraiment à une réalité économique, soit Ankama editions a prévu de toucher une grosse marge sur les ventes ! (comme un bon nombre de sociétés, non ?)

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            • Répondu le 20 janvier 2009 à  19:17 :

              Les éditeurs tordus qui feraient des petits ouvrages décalés avec de petits tirages en espérant faire fortune sur des marges énormes. Le truc improbable.
              Si un éditeur veut se faire un maximum d’argent, c’est certainement pas sur ce type d’ouvrage.

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              • Répondu par Jean Latuelle le 21 janvier 2009 à  02:15 :

                Le but de l’éditeur est de se faire la plus grosse marge possible sur TOUS ses livres. Bien sûr, il reste généralement dans une catégorie de prix « convenable » car son but est de vendre ses bouquins. Mais à côté de ça fleurissent certains « artbooks » ou « ovnis », imprimés en noir en blanc sur format timbre poste et vendus à des prix élevés ! Je trouve très intéressant d’oser faire différent, mais pourquoi ces livres décalés seraient ils réservés au lectorat le plus riche ? On ne me fera pas croire qu’un petit tirage et un petit format engendrent des factures faramineuses pour les éditeurs ! (surtout quand il n’y a quasiment pas de couleurs…). Bien sûr, ponctuellement, l’éditeur ne va pas s’enrichir de façon incroyable avec ce genre de manœuvre, mais il va largement profiter de la situation ! Et il n’hésitera pas à recommencer !

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                • Répondu le 21 janvier 2009 à  09:50 :

                  Un format pas standard, un dos toilé, une jaquette, un petit tirage... c’est plus coûteux à fabriquer et plus risqué à mettre en place, forcément.
                  Les éditeurs font aussi certains livres parce qu’ils ont un coup de cœur, pour se faire plaisir. Pas QUE pour s’en mettre plein les poches.
                  Réservé au lectorat le plus riche ? Pas certain et un peu rapide comme analyse.
                  Je crois plutôt que ce livre s’adresse à un petit public qui préfère souvent posséder moins d’objets mais mieux fabriqués et plus rares. Un public d’esthètes, d’amateurs de dessins, d’étudiants d’art... Un petit public. Le dessin pour le dessin n’intéresse pas tant de monde que ça. Suffit de voir ce qui se vend dans les galeries d’art pour comprendre. Et concernant la BD, La plus grosse part du public veut lire des histoires d’abord. Le dessin n’étant souvent qu’un véhicule... Ce n’est pas une critique hautaine et élitiste, c’est une constatation. La BD est un art populaire et tant qu’elle le restera, il y aura de la place pour de petits ouvrages décalés, des "ovnis"... parce qu’il faut bien les financer et tant mieux si les éditeurs gagnent de l’argent.

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                  • Répondu par Jean Latuelle le 21 janvier 2009 à  12:28 :

                    Je suis du côté d’Ankama car cette société ose prendre des risques, surtout en matière éditoriale. Mais n’ayant pas vu un devis, une facture de la fabrication du livre de Stan, je reste sceptique quand au prix de vente. En tous cas c’était sympathique de discuter de ça avec vous (même si votre nom me reste inconnu).

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  • Un extraterrestre par jour
    22 janvier 2009 09:39, par Seeck

    Quand je vois le prix de certains romans brochés à 20 euros voir plus, le prix d’un beau livre en belle reliure couleur ne me parait pas si énorme pour les raisons mentionnées ci-dessus par certains. Il s’agit quand même de Stan, d’un ouvrage non bradé chez un discounteur, vu le petit tirage évident, baisser le prix paraît difficile. Je crois qu’on est trop habitué à 30 euros en bd pour 1 album et demi de 60 pages environ, et que quand on tombe sur 416 pages pour le même prix sur un autre type de livre, on s’affole un peu. Faut pas oublier que c’est un ouvrage de collection et que certain paie une fortune un petit carré de quelques millimètre, les timbres. par exemples. Donc ça ne me choque pas plus que ça. Et le livre est d’ailleurs très bien alors quand on aime on ne compte pas.

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