Un putain de salopard - T. 3 - Par Loisel, Pont et Lapierre - (...)

Un putain de salopard - T. 3 - Par Loisel, Pont et Lapierre - Éditions Rue de Sèvres

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Troisième partie de l'épopée trépidante du jeune Max en plein cœur de la jungle Amazonienne. Un récit qui ne cesse de s'enrichir, en multipliant les rebondissements et en élargissant la galerie de personnages hauts en couleurs.

Après moult péripéties, Max a enfin retrouvé son père (ou du moins celui qui prétend l’être !) par hasard en pleine jungle alors qu’il fuyait avec Baïa, la belle indigène muette. En marchant à travers la forêt, les deux hommes ont récupéré le trésor contenu dans l’épave de l’avion dont « le Manchot », le père Max, était le pilote. L’avion en question s’était écrasé avec, à son bord, Hermann, le patron d’un camp de travailleurs, gravement blessé et sa fille. Les deux infirmières sont au chevet d’Hermann pour tenter de le sauver.

Pendant ce temps Baïa, la belle indienne muette, est réfugiée malgré elle chez Klaas, un hollandais impliqué dans le trafic de prostituées vers les camps de travailleurs d’Hermann.

Parti à la recherche de Max, le capitaine Rego sait que la jeune fille saura où est Max. Il est chargé de retrouver le jeune européen, dont le père, diplomate, voudrait lancer des recherches si le français ne donne plus signe de vie.


Une narration et un graphisme efficaces et maîtrisés.

À travers cette déambulation pleine de rebondissements et de péripéties au cœur de la jungle, Régis Loisel et Olivier Pont continuent de nous faire vivre une histoire où les scènes d’action s’accumulent. Les recherches de Max pour retrouver son (vrai ?) père deviennent de plus en plus complexes.

Poursuivant sur un registre aussi dépaysant que captivant, les auteurs distillent les révélations au fur et à mesure d’un récit fortement nourri de personnages au passé sombre et perturbé, mais aussi d’histoires d’amours naissantes.

De facture classique, cette saga s’avère graphiquement réussie. Le style semi-réaliste s’inscrit dans la continuité du style du Loisel de La Quête de l’Oiseau du Temps, notamment à travers le traitement des paysages sauvages par Olivier Pont et aidé de François Lapierre pour les couleurs.

Les changements de rythme et le dynamisme des scènes d’action sont gérés avec brio par ce dessinateur en accord parfait avec l’esprit et l’univers initié par le scénariste. Le résultat se révèle particulièrement séduisant. La série étant annoncée en cinq tomes, il vous faudra encore patienter pour savourer cette saga dans sa totalité.

(par Patrice Gentilhomme)

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