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Vanna Vinci : "L’alchimie me permettait de parler de la lutte contre la maladie, la mort et le vieillissement."

Par Nicolas Anspach le 17 septembre 2008                      Lien  
{{Vanna Vinci}} est l’auteure d’une dizaine de romans graphiques publiés en Italie. Après une incursion au japon où elle a collaboré à une revue du label Kondasha, elle se prépare à créer un album inédit pour les éditions Dargaud. Cet éditeur a publié deux de ses histoires précédemment éditées en Italie : « {Aida à la Croisée des Chemins} » et « {Sophia, La Fille en Or} ».

Dans ce dernier récit Vanna Vinci met en scène une jeune femme, dessinatrice de bande dessinée, qui découvre une partie du secret de la pierre philosophale. Sophia va tenter de percer toutes les clefs de ce mystère. Nous avons rencontré brièvement l’auteure de ce récit. Elle partage avec nous ses motivations.


Vanna Vinci : "L'alchimie me permettait de parler de la lutte contre la maladie, la mort et le vieillissement."D’une manière générale, comment naissent vos histoires ?

J’aime aborder les relations humaines, et les interactions entre les personnages. Cette thématique m’est essentielle. Sophia, mon dernier album paru en français, traite de l’alchimie. Ce sujet me permet indirectement de parler de la lutte contre la maladie, de la mort et du vieillissement. C’était également un excellent prétexte pour permettre à plusieurs générations de se rencontrer dans cette histoire.
Les symboles graphiques associés à l’alchimie m’intéressaient également…

Le personnage central de votre précédent récit, Aida à la croisée des chemins, parlait aux morts. Les aspects oniriques et ésotériques sont-ils une constance dans votre œuvre ?

L’ésotérisme est un prétexte. Aida parle avec des fantômes, des personnages du passé. C’était à nouveau un moyen pour mettre en communication des personnages d’âges différents. Mes personnages se cherchent… Il y a une part d’autobiographie dans mes histoires. Je ne suis pas certain de pouvoir écrire une fiction pure !

Extrait de "Sophia"
(c) V. Vinci & Dargaud.

Suivez-vous la production sur le marché franco-belge ?

J’achète des bandes dessinées quand je viens en France et en Belgique. Malheureusement, je ne comprends pas les histoires car je ne parle pas votre langue. Je me sens alors comme un enfant qui ne sait pas lire. Je regarde les images de ces BD et je tente d’inventer une intrigue, un récit, à partir de ces planches.

Extrait de "Sophia"
(c) V. Vinci & Dargaud.

Quels sont vos influences graphiques ?

Parmi les auteurs italiens, citons Hugo Pratt et Crepax. Sinon, Fred, Bretécher et Sempé. J’apprécie également énormément l’illustrateur Ronald Searle.

Votre éditeur établit un lien entre votre travail et celui de Fred sur Philémon

Cela me flatte ! Même si je n’ai jamais lu Fred pour la raison évoquée tout-à-l’heure. Je me délecte seulement de ses dessins.

Quels sont vos projets ?

Je travaille actuellement sur deux albums. Une histoire qui se déroulera à Paris, et que je destine aux éditions Dargaud. Et en Italie, je publierai un nouveau livre bientôt. Il sera intitulé « La Gamine philosophe ». Le marché italien est plus petit que le vôtre. Mais cela commence à bouger, et il devient plus facile d’y publier des romans graphiques !

(par Nicolas Anspach)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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