Cherchant à dévoiler la vérité sur son compte, Velvet Templeton avance en territoire ennemi, et tente de démasquer les réels coupables. Car le meurtre de X14 reste toujours sans réponse et, pour le moment, la positionne en ennemie numéro 1 à abattre.
Son enquête londonienne distingue quatre pontes : le directeur Manning, le sous-directeur Simonson, le sénateur Hillerman et Jean Bellanger, le responsable de la station de Paris. Commence dés lors pour l’espionne une recherche compliquée jonchées de cadavres.
Le duo Ed Brubaker (Fatale) et Steve Epting (Avengers) avait déjà par le passé travaillé sur Captain America. Un tandem efficace. Leur découpage tient du film noir, l’esthétique est aboutie. Cependant, en dépit de leurs efforts pour tenir le lecteur en haleine, le scénario comme la qualité graphique secrètent une lassitude profonde.
La trame, compliquée en raison de ses nombreuses ramifications, perd le lecteur dans un dédale obscur. Ces pages se lisent, certes, mais elles n’apportent que des scènes convenues, sans véritable enjeu.
Côté dessin, le juste milieu n’étant pas de mise. L’héroïne Velvet trimballe des traits tirés, peu photogéniques, et encore moins sexy. Si certaines planches sont plutôt réussies, c’est notamment grâce au talent de la coloriste Elizabeth Breiweiser à la palette vive. Mais en dépit d’une évidente volonté de palire, la magie n’opère pas. Cet album sans aspérité se fond dans la masse d’une production commerciale sans relief.
(par Marc Vandermeer)
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