Himalaya, Andes, Rocheuses, tous les plus hauts sommets du monde, de l’Everest à l’Aconcagua, ont reçu la visite de Sanpo Shimazaki. C’est un as de l’alpinisme. Après avoir parcouru tous les continents dans sa quête de sommets, il est de retour dans son pays natal, le Japon. Et dans sa maison : une tente sur les pentes du mont Hotaka dans les Alpes japonaises avec la voûte céleste pour seul toit. Il s’engage comme secouriste volontaire et, connaisseur de la montagne et de ses multiples dangers, il vient en aide aux alpinistes en péril.
Shinichi Ishizuka aime la montagne et ça se voit. Avec un trait réaliste et un personnage principal atypique, il réussit dès l’abord à communiquer cette passion.
Visuellement attractif, avec quelques panoramas sur l’environnement réussis même s’ils sont assez peu nombreux finalement, ce manga pâtit de son schéma répétitif. À force de sauvetages, on entre dans un pathos convenu où le héros fait preuve d’une injuste soumission à la lisière du sacrifice face à sa hiérarchie, image simpliste d’un subordonné tout en dévotion.
Même si certains flash-backs offrent une bouffée d’air bienvenue, le récit s’englue dans un discours didactique sur l’attitude nécessaire du public face au danger de la montagne. Après l’excellent Sommet des Dieux de Jiro Taniguchi, on ne peut pas non plus accorder à ce manga le titre de l’originalité absolue.
Il en reste ce premier tome instable, agréable à la lecture mais qui ne tient pas sur la longueur. Le deuxième volume apportera peut-être une confirmation dans le bon sens. Espérons...
(par Vincent GAUTHIER)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Participez à la discussion