Deux numéros, déjà, que le mag Métal Hurlant à fait son grand retour, à l’initiative de Vincent Bernière et son équipe, dans le sillage et l’élan d’une campagne de financement participatif particulièrement réussie.
Avec un premier numéro diversement apprécié, mais apprécié quand même, toutefois pas au point d’éviter un grand chamboulement de l’équipe éditoriale et une reprise en main par l’éditeur responsable du titre,, les Humanoïdes Associés. Il faut dire qu’il n’était pas du tout évident pour les auteurs convoqués pour ce premier numéro de la nouvelle version de lutter avec ceux, gigantesques, de l’époque historique.
Un jeu de chaise musicale, donc, qui, s’il a laissé au passage quelques abonnés sur le carreau, s’est opéré dès le deuxième numéro, anthologique ; reprise d’histoires marquantes de la grande époque, un numéro sur deux, comme prévu dès le départ pour cette relance. Une grosse réussite en kiosque.
C’est désormais Jerry Frissen qui est le rédacteur en chef de Métal Hurlant nouvelle formule.
Et voici le numéro 3.
Avec de la création, comme pour le premier numéro, vous l’avez compris, où on nous promet pour viatique, rien moins que des vacances sur la planète Mars : "Sur Mars, les humains ne seront certainement plus des Terriens, mais ils ne cesseront pas pour autant d’être des humains. Alors, que ferons-nous une fois " là-haut " ? Les auteurs conviés pour ce numéro confronteront leurs visions de ce que pourraient devenir l’art, la politique, l’économie, la philosophie, le sport et les relations dans l’espace. Des articles et des billets scientifiques consacrés - entre autres - à la musique, aux voyages (déjà !) organisés sur Mars complèteront ces récits. Vous l’avez compris : dans ce nouveau numéro composé d’histoires 100 % inédites, tous les chemins mènent à Mars !"
Un numéro d’été de 288 pages, pour 19,95 euros, à paraître le 1er juin 2022, plein de BD et d’articles au casting international et une couverture de l’excellent artiste hollandais Pim Bos à qui l’on doit l’album muet, où plane l’ombre pour le moins inspirante de Moebius, Tremen.
Cependant, des vacances, sur Mars ? Alors que sur nos têtes tournoie la menace de la guerre et son information qui hésite entre désinformation et propagande dans les deux camps, l’inflation galopante pronostiquée, les famines probables induites, les désordres sociaux et géopolitiques inhérents, la menace nucléaire suspendue, les extrémismes qui tapent à la porte renforcés par toutes ces tensions, sans parler des émancipateurs-couvercles, la censure qui ne se nomme pas, le rire qui devient suspect.
Sur Mars, de fait, on a plutôt envie de s’y installer !
(par Pascal AGGABI)
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