Pour la suite, l’aventure s’implante (définitivement ?) dans une Amérique tout juste convalescente de sa guerre civile. Au scénario, Dorison (Le Troisième Testament, Prophet,…) et le novice Nury installent une intrigue dense. Trop, peut-être. Passé le premier morceau de bravoure, une vingtaine de pages laissent l’histoire s’essouffler en longs dialogues. Le temps d’introduire les personnages et les enjeux. Heureusement, une fois la compagnie WEST (Weird Enforcement Special Team - les incorruptibles version ésotérique) constituée, l’action reprend ses droits et ne les perdra plus jusqu’à la dernière des 54 planches.
Le lecteur n’aura pas trop de mal à franchir la zone de calme. Car, au dessin, Christian Rossi (Jim Cutlass, La Gloire d’Héra,…) se balade en virtuose. Sa couleur directe, à la fois spectaculaire et élégante, chevauche un trait précis et nerveux. Avant de diriger l’équipe de la Compagnie des Glaces, il franchit là une nouvelle étape dans son évolution personnelle. Pour s’en rendre compte en live, nous vous recommandons de rendre visite à la galerie parisienne 9ème art, où les planches originales sont exposées. Quant aux collectionneurs, ils ont intérêt à se hâter. Une grande part des pièces a été réservée dès le soir du vernissage…
(par Laurent Melikian)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.