Le dernier tome des aventures de Rick et compagnie nous avait clairement laissé sur notre faim, la faute à des dialogues trop poussifs en vue d’un centième numéro explosif.
Sans dévoiler l’intrigue de ce tome, sachez que Robert Kirkman y va fort, et même beaucoup trop fort.
On pouvait penser que l’arc narratif de la prison aurait constitué le summum du malsain avec son atmosphère pesante et réfléchie. Que nenni. Kirkman verse cette fois dans le trip psychopathe irréfléchi, flirtant avec les pires moments de l’infâme série Crossed, où la violence gratuite et injustifiée servait de prétexte à un divertissement bas de gamme pour lecteurs dont le sens critique était défunt lui aussi.
Sans doute espérait-il de Charlie Adlard qu’il assure par un abattage dont il a le secret et auquel le succès de la série doit beaucoup, mais il n’y arrive guère, offrant un travail bien en deçà de ce dont il est capable d’ordinaire.
Bref, pour son centième numéro, Walking Dead loupe le coche, alors que le thème des zombies vieillissants aurait pu produire une séquence exceptionnelle qui aurait constitué un climax-événement dans le déroulement de la série.
Un raté inexplicable.
(par Antoine Boudet)
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