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Warship Jolly Roger, T2 : Déflagrations – Par M. Montlló & S. Runberg – Dargaud

Par Charles-Louis Detournay le 9 juillet 2015                      Lien  
Après un début en fanfare, ce space-opera très "Albator" continue d'alterner les séquences explosives et les incursions plus psychologiques dans le passé des héros. Un excellent divertissement !

Après leur évasion explosive du pénitencier le mieux gardé de la galaxie, les quatre renégats réunis par la force du hasard ont volé un des plus gros vaisseaux de guerre de l’armada confédérée : le Valkyrie ! Ils en ont même profité pour prendre en otage le président de la confédération lui-même, mais l’ont libéré, non sans lui laisser un souvenir impérissable.

Mais cela n’a fait qu’attiser la haine entre l’ancien colonel Munro et le président responsable de son emprisonnement. Dès lors, tout est bon pour mettre la main sur les quatre héros les plus craints de la Confédération : le fils de Munro, empoisonné, devient une monnaie d’échange, tandis qu’Alisa la Rebelle se fait incarcérer par sa propre mère qui dirige une base autonomiste... Il reste le mystérieux Treize : est-il seulement l’ado qui a tué ses parents adoptifs de sang-froid ou un télépathe doté de tels pouvoirs psychiques qu’il deviendrait l’ultime recours de cette équipe bigarrée ?

Warship Jolly Roger, T2 : Déflagrations – Par M. Montlló & S. Runberg – Dargaud

Comme cela a été le cas pour bien des duos, c’est lors d’un des courts récits repris dans Orbital, HS1 intitulé Premières Rencontres que le scénariste Sylvain Runberg a entamé le partenariat avec le dessinateur Miki Montlló issu de l’animation et du jeu vidéo. Après une entame brillante, ce nouveau tandem continue sur sa lancée en nous proposant une version moderne du combat de parias contre une autocratie liguée contre eux.

Même si le récit perd un peu du rythme effréné du premier tome, Runberg explore adroitement le passé de ses personnages réunis pour le meilleur... et surtout pour le pire. Après avoir dévoilé le passé du colonel Munro dans le premier tome, c’est au tour du mystérieux Treize qui retrouve enfin la parole : par des flashbacks savamment dosés, le scénariste nous permet de mieux comprendre la personnalité de cet enfant traumatisé et hors du commun.

La galerie des personnages réalisés par Miki Montlló

Runberg développe surtout des héros et des thématiques qui dépassent le cadre du bien et du mal. Toutes les nuances sont présentées, mais au final, ce sont les valeurs de compréhension, d’humanité et de loyauté qui font la différence entre les adoubés et les réprouvés.

En dépit de quelques postures anatomiquement impossibles, le jeune dessinateur Miki Montlló développe un style qui emprunte autant au franco-belge, qu’au comics ou au manga. Il en ressort un graphisme particulièrement efficace, forgé par son expérience d’illustrateur numérique. Même les récalcitrants à ce style se laisseront prendre à Warship Jolly Roger, surtout les nostalgiques d’Albator !

(par Charles-Louis Detournay)

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Lire notre chronique du tome 1 ainsi que celle d’Orbital HS1

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