Dans ce futur désolé, l’ennemi, c’est le froid. Il ne faut pas seulement trouver de quoi se nourrir, mais aussi des moyens de se réchauffer. Les plus malins, comme Scully, trouvent toujours une astuce pour s’en tirer, au prix d’un égoïsme total. Mais sa rencontre avec la jeune Wynn va sérieusement humaniser notre baroudeur roublard. Tout à coup, il pense à autrui. Et devant une horde de cannibales qui convoitent l’eldorado protégé du grand-père de Wynn, nos survivants n’auront pas droit à l’erreur...
Winterworld est paru en 1980. D’où son esthétique un peu surannée, ses planches qui ne font pas dans la subtilité et négligent le détail, et un maniement du contraste un peu lourdingue. Pour le reste, l’album fonce droit au but : adversaires bestiaux, violence autant verbale que physique, engins guerriers monumentaux. Il faut signaler que cette édition française ajoute à l’histoire originale une suite intitulée Wintersea, déclinaison trash du pitch de base.
Les spécialistes connaissent Chuck Dixon : aux commandes de la version comics du Hobbit de Tolkien, il a également scénarisé nombre de séries phares, de Batman au Punisher. Le dessinateur Zaffino est moins connu, surtout investi dans son pays d’origine, l’Argentine. Son décès prématuré à 42 ans l’a privé d’une carrière américaine d’envergure qui venait à peine de démarrer.
(par David TAUGIS)
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