Le premier album présentait l’héroïne de la série, Tallulah Rincon. Cette jeune voleuse a mis la main sur une mystérieuse boîte noire, objet de beaucoup de convoitises. Si bien que Tallulah est obligée de fuir en compagnie de trois de ses compagnons d’infortune. Ces petits voyous seront rapidement éliminés. Tallulah, le quatrième témoin, sera pourchassée et se retrouvera grièvement blessé au fond d’une jungle…
Sans le vouloir, la jeune femme se retrouve ainsi être le principal élément d’une véritable lutte d’influence entre les sphères dominantes.
Dans l’Icône sans Mémoire, Eric Arnoux s’amuse justement à approfondir le contexte géopolitique de cette terre exsangue, inondée par les eaux, où quelques nantis dominent le monde. Il nous offre une belle brochette de portraits : un gros gouverneur arriviste et cupide, le grand lucide (que l’on devine être le véritable chef de la planète), sans compter l’archiviste Lanoë. On devine que ces personnages n’ont qu’un seul objectif : « récupérer le cube, qui d’après son créateur va bientôt « déséquilibrer le monde des nantis, et le détruire »…
(par Nicolas Anspach)
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Arnoux signe un récit ingénieux, riche en rebondissements, où les personnages sont campés avec sagacité. Le dessinateur des trois premiers tomes de Sophaletta assume également le storyboard de cette série, offrant ainsi tout son savoir-faire au jeune dessinateur Chrys Millien dont le style graphique se peaufine d’album en album. Brillante idée que de « marier » un scénariste/illustrateur avec un dessinateur débutant.