Nous sommes au Japon. Le chauffeur d’un homme riche en charge du fils de son employeur l’emmène avec son propre rejeton jouer au base-ball dans un parc. La pègre croyant enlever l’enfant du nanti enlève en fait celui du chauffeur. La police est impuissante et le riche employeur refuse de payer la rançon exigée. Mais notre chauffeur a un ami proche : Wolverine. On ne donne pas cher des abattis de la pègre nipponne. Et si c’était un piège ?
L’incroyable savoir-faire du scénariste écossais Mark Millar est ici à son zénith. L’auteur des Ultimates nous a concocté un complot mondial de la meilleure facture. Le S.H.I.E.L.D. est débordé par un Wolverine survolté retourné par les ennemis du monde libre, la Main et l’Hydra. Et ce n’est pas fini car leur plan est de mettre les 4.700 super-héros recensés sous leur coupe. Rien que ça !
L’album se termine par un épisode de Wolverine où on le voit en 1942 dans le camp d’extermination de Sobibor, sa réincarnation permanente narguant le commandant du camp. Dans une post-face, Millar explique la genèse de cette histoire. C’est Will Eisner lui-même qui lui aurait suggéré de murer l’homme au squelette d’Adamantium dans le silence, renforçant ainsi le mystère du revenant têtu. C’est qu’Eisner savait, pour l’avoir vécu, le poids du silence des absents.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.