Wolverine est donc à nouveau en solo etn pour changer, il est très très énervé. Aussi vulnérable qu’un cochon d’Inde, il passe son temps dans cet album à se faire kidnapper puis torturer pendant de longues et interminables pages.
Autant dire que ce n’est pas ici que l’on va creuser la psychologie des personnages puisqu’ils ne sont là que pour saigner ou tuer.
Cette bande dessinée qui se targue d’explorer pleinement l’aspect animal du mutant au squelette d’adamantium finit par ne nous proposer qu’une succession de scènes de tortures au sadisme malsain.
Le scénario déplorable accumule les non-sens et les stéréotypes en teintant son propos de quelques touches d’humour dignes de Patrick Bosso. Et afin de ne pas jurer avec le reste les dessins de Juan Jose Ryp s’avèrent tout aussi laids que le propos. Comme ça, pas de jaloux.
Alors certes, il peut être intéressant d’explorer la noirceur de ce personnage et de le laisser jouer des griffes librement sans craindre de choquer les plus jeunes.
Cet aspect déviant de Wolverine, qui est sans aucun doute à l’origine de son énorme popularité, mérite entièrement sa place dans la branche adulte du catalogue Marvel.
Il faudra malheureusement attendre une nouvelle tentative pour voir dignement ce mutant nous faire la démonstration qu’il est bel et bien le meilleur dans sa partie. Cet album ne serait alors qu’un essai raté mis à part pour les grands fans des films de tortures comme Saw ou Hostel.
(par Mathieu Drouot)
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