Le long arc narratif dédié à la métamorphose de Shôta arrive à son terme. Le jeune garçon, timide et mal dans sa peau, s’était réveillé dans un lycée comptant exclusivement des élèves féminines. Rien d’étonnant à la vue de la situation mondiale, mais cela avait de quoi le perturber, surtout étant donné ce qu’on attendait de lui.
Sa superviseuse, aussi espiègle que carriériste, l’a donc lentement transformé en garçon à l’aise avec les femmes et sûr de lui. Son but : en faire un étalon reproducteur, ce qu’elle n’a jamais caché à Shôta, qui a petit à petit pris goût à sa situation. Il faut dire que presque aucune situation et fantasme liés à l’école ne furent oubliés, de quoi ravir les amateurs !
Cependant, en parallèle, les aventures du héros principal, Reito se sont poursuivies, et en particulier sa quête pour trouver un vaccin contre le virus tueur d’homme. Mais avec ses amis, en fouillant un peu trop, ils ont surtout découvert une conspiration à l’échelle mondiale.
Outre les révélations sur l’origine du virus, qui ne sont pas réellement une surprise, les enjeux prennent une dimension mondiale avec l’arrivée d’une émissaire américaine du quartier général de l’United Women. Se présentant comme une gentille chargée de faire le ménage dans l’administration japonaise corrompue, elle cache elle aussi des objectifs troubles et douteux.
Enfin, ce tome présente le quatrième (sur cinq) homme immunisé contre le virus, qu’on tire lui aussi de cryogénisation. Autant le dire d’emblée : il se retrouve dans une situation bien différente de celle de Shôta ou du numéro un. En effet, il devient l’esclave sexuel d’une secte de femmes qui le maltraitent et l’humilient en permanence ! Un autre type de fantasme, et comme toujours les auteurs font les choses en grand.
Une série qui continue donc de jouer à fond la carte de son propos hors-norme, à la limite du grotesque. Mais le soin apporté aux dessins, aux intrigues alambiquées et aux motivations des personnages en font un objet haut de gamme, particulièrement plaisant à lire si on accepte l’idée de départ, aussi folle que réaliste.
(par Guillaume Boutet)
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World’s End Harem T7. Par Link (scénario) et Kotarô Shouno (dessin). Traduction Fabien Nabhan. Delcourt/Tonkam, collection "Seinen". Sortie le 5 février 2020. 176 pages. 7,99 euros.
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