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Wormwood T3 : L’invasion des tentacules - Par Ben Templesmith - Delcourt

Par Thierry Lemaire le 25 novembre 2010                      Lien  
Déjà le troisième tome et l'on nage toujours autant dans le délire avec Wormwood, cette série comico-horrifique. Cette fois, c'est une attaque de calamars géants qu'il faut repousser. Allergiques au non-sens et aux fruits de mer s'abstenir.

Wormwood, c’est l’histoire d’un vermisseau qui a trouvé refuge dans la cavité oculaire d’un mort-vivant. Ou plutôt non, c’est un ver qui donne vie à un mort en occupant l’emplacement d’un de ses yeux. Bon, en fait, Wormwood, c’est ça et bien plus encore. Car Wormwood, c’est l’un des fils du grand Hélesplotch. Il passe son temps à dévorer les corps pourrissants de dieux morts. Rien que ça. Mais en même temps, c’est un type qui écluse tranquillement des bières dans un bouge tenu par une certaine Medusa, strip-teaseuse de son état, et accessoirement immortelle.
Le problème est que Wormwood attire beaucoup de monde, et pas des gens vraiment très fréquentables : démons, mort-vivants, divinités maléfiques en tout genre, créatures plus ou moins répertoriées dans les dernières éditions des livres de magie noire. Alors bien sûr, pour renvoyer tout ce beau monde dans leur dimension, ce n’est pas de la tarte.
Wormwood T3 : L'invasion des tentacules - Par Ben Templesmith - Delcourt
Heureusement, Wormwood dispose d’une équipe de choc pour le seconder et sauver une monde qui le mérite puisqu’il procure du fun, de la bière et du sexe : Medusa elle-même, et ses girls, Phébée, le fantôme d’une ancienne flic, et M. Pendule, une sorte de Terminator. Cette fois, c’est à un troupeau de calamars géants aux airs de monstres chtulhuesques qui frappent (défoncent ?) à la porte du cabaret. Si je vous dis que Wormwood sera finalement sauvé par Elvis et des fées rednecks, vous n’êtes pas obligés de me croire.
Que ceux qui n’aiment pas les histoires déjantées, les dialogues décapants et les allusions sexuelles passent leur chemin. Les autres vont se régaler. Certes, les scénarios de Wormwood tiennent sur un papier à cigarette, et alors ? Là n’est pas l’intérêt d’une série qui ne se prend pas au sérieux. La justesse des dialogues, l’humour dévastateur, la profondeur des personnages compensent sans problème la faiblesse de l’intrigue. Sans parler du dessin, mélange étrange de réalisme et de simplification, servi par de superbes couleurs. Wormwood est une pochade, qui doit être prise comme telle, mais qui reste longtemps dans la tête. Continuez comme ça M. Templesmith.

(par Thierry Lemaire)

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