Un parc satanique : il y a de quoi damner tous les disciples de Walt Disney. L’homme de confiance de l’Oncle Walt local s’appelle Francis Von Bloodt, un vampire manager qui gère à la baguette un parc d’attractions peu commun : Zombillénium. Ici, pas questions de costumes ou d’animatronics : on ne travaille qu’avec d’authentiques morts-vivants.
Dans cette entreprise d’outre-tombe, on engage pour l’éternité et parfois ça donne le blues. C’est ce qui arrive à Aton, une momie du parc, qui de fil en bandelette s’est retrouvé rétrogradé au rang de vendeur de barbes-à-papa. Pris du mal du pays, Aton se fait la malle en auto-stop direction Le Caire, avant d’être ramené au bercail par Von Bloodt et Sirius Jefferson (le squelette d’un militant noir pacifiste, par ailleurs délégué du personnel). Sur le chemin du retour, ils renversent Aurélien. Le jeune homme est tué sur le coup et fait ainsi, bien malgré, lui son entrée dans le personnel du parc. Ni vraiment loup-garou, ni complètement vampire, Aurélien est un peu déboussolé, mais peut compter sur la bienveillance de Gretchen Webb, une sorcière stagiaire, qui a l’air d’avoir pas mal de chose à cacher...
Truffée de références à la culture gothique et à l’univers de la sorcellerie, cette nouvelle série, réalisée dans le style vectoriel caractéristique d’Arthur de Pins, joue également du décalage : des employés monstrueux qui vivent un quotidien de bureau banal. L’auteur à succès de Péchés mignons, entame de fort belle manière sa contribution au registre de la comédie sombre. Avec un casting de personnages qui ont des gueules de stars et des dialogues extrêmement drôles, Zombillénium a les atouts pour être le hit de l’automne. Mickey, Astérix, le kangourou de Walibi et les autres mascottes des parcs d’attractions ont du souci à se faire, car les monstres sont sur leurs traces...
(par Morgan Di Salvia)
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A propos d’Arthur de Pins, sur ActuaBD :
>"Au contraire des hommes, les filles m’écrivent des histoires sans aucun tabou !" (entretien en décembre 2008)
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