Suite à l’absorption d’une nouvelle molécule, trois jeunes adultes développent des facultés paranormales doublées d’un comportement psychopathe. L’un d’entre eux s’identifie à Clyde Barrow et force ses comparses à endosser les rôles de Bonnie Parker et de Raymond Hamilton. L’épopée devient aussi sanglante que celle, légendaire, des trois criminels américains dans les années 30. D’autant plus que leurs capacités sont décuplées lorsque leurs objectifs sont unifiés par la colère...
Après un début poussif où les planches semblent un peu vides malgré l’action qui s’y passe, le récit reprend un rythme narratif conforme aux opus précédents. Peut-on parler de conclusion avec Hadès ? Pas vraiment... Après ce quatrième album, Thomas Mosdi achève plus ou moins son histoire et laisse le lecteur sur sa faim. L’apparition de la bête "Hadès" [1] arrive un peu tard pour s’en satisfaire. Bien sûr, la dernière planche appelle à une suite mais plus rien n’est prévu chez Delcourt ... Au dessin et à la couleur, David Vogel et Axel Gonzalbo n’ont pourtant pas à rougir de leur travail.
Zone Mortelle restera une série honnête mais frustrante car incomplète. Pour la rendre consistante en quatre albums, il aurait fallu une densité et un suspens mieux maîtrisé et équilibré. Là, le lecteur reste le bec dans l’eau. Agaçant...
(par Laurent Boileau)
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[1] Fils de Cronos et de Rhéa, Hadès, après le partage de l’Univers en trois parties, acquit un pouvoir souverain sur le Monde Souterrain et le Royaume des Morts, tandis que son frère Zeus régnait sur les cieux et Poséïdon sur les mers. Hadès est aussi le dieu des richesses et des métaux précieux enfouis dans le sol