S’il est un auteur français qui a provoqué un beau chambardement dans le paysage de la science-fiction française du début des années 1960 c’est bien Stefan Wul.
Ce dentiste de formation qui deviendra écrivain presque sur un coup de tête fut à l’origine d’une série de livres cultes dont Niourk reste sans doute le plus célèbre. Le résultat, c’est une œuvre modeste en quantité (une petite douzaine de romans) mais dont l’impact a marqué durablement toute une génération. De la littérature au dessin animé (La Planète sauvage, Les Maîtres du temps) Stefan Wul a marqué de son influence des auteurs aussi différents que Topor ou Moebius , maîtres d’œuvre des adaptations en dessins animés.
Aujourd’hui Olivier Vatine prend le relais en se lançant dans un projet colossal : adapter l’ensemble de l’œuvre de l’écrivain pour les éditions Ankama. L’auteur d’Aquablue devenu pour l’occasion directeur de collection nous dévoile dans l’entretien accordé à Jérôme Briot les détails d’un projet qui associe d’autres grandes pointures du scénario comme Jean David Morvan, Valérie Mangin ou Yann.
Autre vision de la Science fiction avec la cinquième tome du cycle de Cyann qui nous vaut un autre bel entretien avec François Bourgeon. Propos rares et savoureux d’un auteur que l’on a trop vite rangé parmi ceux de la BD historique mais qui, au fil de sa collaboration avec Claude Lacroix, a su aussi s’affirmer comme un autre grand de la SF à la française.
Outre la couverture des principales sorties du moment Zoo a choisi de donner la parole à d’autres grands : François Boucq fait partie de ceux là. La parution du manifeste du mâle dominant, nouvel opus des aventures de Jérôme Moucherot donne une occasion à Kamil Plejwaltzsky d’interroger ce dessinateur et de revenir sur un parcours de près de 30 ans, l’emblématique assureur à la tenue léopard est en effet apparu en 1984.
Autre record de longévité, les Tuniques bleues à l’honneur avec la parution de leur 56e aventure. Lambil se prête de bonne grâce aux questions de Gersende Bollut à la veille de fêter les 50 ans (en 2018) de cette série apparemment inoxydable.
Pour paraphraser Wull, les dessinateurs de BD seraient-ils les nouveaux maîtres du temps ?
(par Patrice Gentilhomme)
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