Zoo 46 : Promouvoir la BD !

Olivier Thierry dresse dans son éditorial un état des lieux plutôt optimiste : place de choix au salon du livre, 48 heures de la BD , chiffres des ventes…Tout irait-il pour le mieux dans le meilleur des mondes ?

Paradoxe : alors que le marché est (apparemment) en progression et que fleurissent un peu partout festivals, salons et autres manifestations…, il n’est pas une semaine sans qu’on ne revienne sur « la crise » : Surproduction, stratégies d’éditeurs, diffusion et BD numérique…les sujets ne manquent pas ! Tout irait donc si mal au pays des Petis Mickeys ?

Loin du tumulte Zoo a choisi, et depuis longtemps de multiplier les entrées et les initiatives afin de promouvoir la richesse et la variété d’un médium plutôt en bonne forme.

Raison d’être de la revue, cette promotion de la BD trouve régulièrement son illustration au détour d’articles dont on retiendra dans ce dernier numéro une sélection non exhaustive, bien évidemment !

© Salma et Libon, Animal lecteur Dupuis.

Présent sur les plus grandes manifestations Zoo ne pouvait ignorer le Salon du livre. Devenu au fil des années une vitrine pour la promotion de la BD, le monde des bulles parvient à occuper une place de plus en plus importante au sein du salon parisien.

Zoo s’en fait l’écho notamment par l’intermédiaire de Christophe Arleston un des "invités vedettes" et qui se retrouve tout naturellement au sommaire dans une longue interview alors que sort sa nouvelle série Ekhö monde miroir repris en couverture.

C’est aussi l’occasion de faire le point sur cette fameuse « crise » dont, pour reprendre l’expression de Didier Pasamonik dans ce numéro, « on nous rebat les oreilles » régulièrement. La situation est-elle si grave, ou ne participe-t-elle pas tout simplement de l’évolution normale du médium ? Sans répondre de manière formelle ce numéro apporte différents éléments de réflexion.

Promouvoir la BD passe aussi, et de plus en plus, par des opérations aussi originales que diverses. Dernière en date, les 48 heures de la BD, sorte de printemps de la BD sur lequel revient le magazine.

Les lignes bougent au risque de perturber certains conservatismes ou préjugés . Provocation, humour noir, pornographie… l’histoire de la BD est jalonnée de productions, d’auteurs qui ont sans cesse bousculé les règles et les usages convenus, comme Willem dont la présidence du prochain festival d’Angoulême a attiré l’attention de la rédaction.

La méthode la plus efficace pour contribuer au rayonnement du 9e Art ne consisterait-t-elle pas finalement à d’abord s’intéresser aux auteurs ? Zoo s’y emploie non seulement en permettant aux jeunes de se faire connaître à travers ses Zoopportunités (soutenues par le FIBD d’Angoulême), mais aussi en ouvrant ses colonnes à des auteurs aussi différents que Fred (Le dernier Philémon, Dargaud, en donne l’occasion), Corbeyran (Zodiaque, Delcourt) Marc Antoine Mathieu (Le décalage, Delcourt) ou R.M. Guera (auteur du détonnant Scalped, Urban Comics, Vertigo). Une fois de plus par son éclectisme la revue dresse un portrait bigarré et multiple, juste reflet d’un médium dont certains prédisent régulièrement la fin.

Olivier Thierry et Christophe Arleston lors de la quatrième édition des Zoopportunités.

S’appuyant de plus en plus sur des partenariats solides (le plus récent concerne sa diffusion au sein de la chaine de restaurants Quick) Zoo poursuit avec enthousiasme et énergie son entreprise de vulgarisation et de promotion de la BD, à l’image d’autres médias, comme votre site préféré.

Loin des partis-pris sommaires ou des jugements définitifs qui fleurissent parfois sur les forums (dont les nôtres !), le travail de l’équipe de Zoo participe pleinement à une promotion de la BD authentique et sincère.