Presse & Fanzines

dBD 114 : Un géant parmi les grands...

Par Patrice Gentilhomme le 1er juin 2017                      Lien  
A en croire la couverture, le magazine a choisi de prendre de la hauteur pour traiter de l'actualité éditoriale de ce mois de juin. Assis sur une poutre métallique, du haut d'un building en construction, un ouvrier scrute l'horizon, jetant un regard absent et peut-être désabusé sur le nouveau monde immense et conquérant.

Géant comme cet homme robuste et solide. Géant comme la ville qui s’étale à perte d’horizon. Géant (ou Giant !) comme le titre de cet album de Mikaël, dont dBD a choisi de nous montrer « les secrets de fabrication ». Le nouveau récit de ce jeune autodidacte, auteur complet, comptant à son actif près d’une dizaine d’albums (Séries Promise chez Glénat, Rapa Nui chez Clair de Lune ou White Crows chez Soleil) a pour cadre le New York des années 30 et bénéficie déjà d’une belle promotion. Scénario, story-board, recherches de personnages et de documentation : manifestement très enthousiaste, le magazine apprécie le travail de Mikaël en lui offrant un généreux cahier de six belles pages .

Faut-il voir dans ce choix de couverture, une métaphore face à un paysage éditorial, lui aussi démesuré, dans lequel se noient parfois chroniqueurs et lecteurs ? Prendre de la hauteur, semble être la solution préconisée par la revue en cette veille de l’été.

Parmi les autres auteurs croisés dans ce numéro, on remarquera Charles Berberian, Benoît Sokal , Loustal ou Jean-Christophe Menu. La réputation de ceux-là n’est plus à faire et on peut aisément les qualifier sinon de géants, au moins de grand noms de la BD d’aujourd’hui. Tentation de la philosophie chez le premier, incursion réussie dans le jeu vidéo pour le second, et démarches éditoriales toujours surprenantes et séduisantes pour les deux autres.

À défaut de figurer parmi les géants (du moins, pour l’instant) une autre génération d’auteurs investit le medium. Souvent avec persévérance comme Stéphane Levallois, parfois avec étonnement et réticence pour Fabcaro mais toujours avec talent. L’auteur de Zaï, zaï,zaï, zaï, a décidé de marquer une Pause aux éditions de la Cafetière pendant que Levallois revisite, à sa façon le musée d’Orsay (Les disparues d’Orsay - Futuropolis)

Est-il possible d’être grand et méchant ? La réponse est évidemment oui, car la BD, depuis ses origines, nous en a produit de nombreux spécimens. Dernier venu, Le Grand Méchant Renard de Benjamin Renner s’apprête à envahir les salles obscures avec une adaptation en dessin animé de cet incroyable succès des éditions Delcourt. On s’en régale déjà !

Une fois de plus, la lecture de ce numéro permet de prendre le pouls des tendances qui traversent le medium, en nous offrant de belles rencontres, justes reflets d’une belle diversité. Contre vents et marées dBD réussit comme tous les mois, à s’en faire l’écho avec enthousiasme.

Voir en ligne : le site de dBD

(par Patrice Gentilhomme)

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Code EAN :

dBD n°113, en vente partout 8,90€

 
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