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dBD n °56 : Rentrée studieuse pour dBD

Par Patrice Gentilhomme le 17 septembre 2011                      Lien  
Guy Delcourt, Marc-Antoine Mathieu, Eric Stalner, Raymond Macherot, Moebius...dBD a choisi avec pour numéro de rentrée de s'intéresser à quelques grands noms de la BD d'aujourd'hui.

L’exposition de Cherbourg (Moebius multiple(s), 6ème biennale du 9e art jusqu’au 31 décembre) fournit une belle occasion à Jean Giraud de revenir sur la carrière, les doutes et les certitudes de Moebius !

Comme toujours cet entretien fleuve, qui complémente celui d’ActuaBD de décembre 2010 est magnifiquement illustré. En choisissant un angle plus technique (notamment les nouveaux modes de reproduction numériques présentés dans cette exposition) l’entretien s’écarte des chemins battus sans faire l’impasse sur les aspects plus « atypiques » de la personnalité du Maître comme en témoigne par exemple ce savoureux extrait :« Il m’arrive parfois de devoir faire des efforts pour me dire que je suis un être humain soumis aux mêmes lois que les autres, sans bénéficier d’aucun passe-droit ». Une réflexion parmi d’autres de la même veine qui agrémente cet entretien riche et passionnant et dont certains pourraient s’inspirer.

Autre grand, mais dans un autre registre Guy Delcourt se retrouve au sommaire de ce numéro afin de s’expliquer sur le rachat des éditions Soleil par son groupe. Propos convenus et rassurants du patron de Delcourt mais bien moins caustiques (on s’en doute) que ceux de Vuillemin, le garnement commentant à sa façon l’événement dans son indispensable édito.

Marc Antoine Mathieu a depuis longtemps rejoint la cour des grands à force de ténacité et de travail. Il n’en finit pas au fil d’albums soignés et exigeants de construire une œuvre originale, forte et très personnelle dont le dernier album. Trois secondes (sorti chez Delcourt) en apporte une belle démonstration en se jouant avec une belle maestria d’effets de zoom et de reflets prodigieux. L’auteur décrit avec simplicité son travail certes complexe mais rigoureux qui, à chaque fois, nous déroute avec une belle efficacité et beaucoup de plaisir.

Élève studieux et travailleur, Stalner est également à l’honneur avec la fin du cycle Ils étaient dix (Éditions 12Bis). La fin ? Pas si sûr !, affirme celui qui se qualifie lui même de « drogué du dessin ».

Patrick Prugne fait figure d’élève particulièrement appliqué ; ses plus belles images permettent à ceux qui seraient passés à côté de cet auteur discret d’apprécier son talent dans de magnifiques extraits de ses plus récentes productions (L’Auberge du bout du Monde Casterman), Canoë Bay ou plus récemment Frenchman) (Ed. Daniel Maghen).

Histoire d’alourdir les cartables, l’équipe de dBd n’a pas manqué de faire relever une bonne partie des parutions de cet automne dans un cahier critique toujours aussi copieux.

Du côté des bons élèves on retrouvera avec bonheur Cyril Pedrosa, Christian Durieux et... Raymond Macherot dans un numéro suffisamment attrayant et consistant pour bien démarrer votre rentrée… en BD !

(par Patrice Gentilhomme)

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5 Messages :
  • dBD n °56 : Rentrée studieuse pour dBD
    21 septembre 2011 07:17, par Serge BUCH

    Une interview de Moebius ? Je bondis chez le marchand de journaux et je me rue sur le numéro en question ! Plusieurs pages en effet sont consacrées au Grand Maître assorties de quelques belles illustrations. Très vite, je déchante : hormis quelques échanges sur les techniques de reproduction de dessins originaux en digigraphie, l’aficionado de Jean Giraud devra se contenter de relire les souvenirs de jeunesse abordés ici pour la enième fois. Voilà pourtant déjà six ans que paraissait "Dust" le dernier tome du magistral cycle "Mister Blueberry". Ailleurs, Jean Giraud avait laissé entendre qu’il avait déjà des idées de scénario pour de nouvelles aventures de l’ex lieutenant. S’il est évident (selon ses propos) qu’il n’a plus la force graphique pour se lancer dans un nouveau cycle de trois ou quatre albums, rien ne l’empêche de confier le dessin à un digne successeur qui saura illustrer avec brio les scenarii que Mister Giraud aura imaginé. Michel Rouge me semble le plus adéquat pour ce faire. Eh bien, Monsieur Bosser passe totalement à côté d’un entretien qui aurait pu se révéler passionnant. Pas un mot non plus sur le nouveau cycle "Arzach" démarré l’an dernier chez Glénat. Bref DBD se contente simplement d’être un catalogue promotionnel au service des grandes maisons d’éditions, où l’on veille surtout à ne pas écorcher le moindre album.

    Serge BUCH
    PS : Non Monsieur Filippini, ce n’est pas Lax qui a dessiné le dyptique d’Amère patrie, mais Frédéric Blier !

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    • Répondu par bloubeuri le 21 septembre 2011 à  10:18 :

      Personnellement, je verrais plutôt le grand Corrado Mastantuono dont les TEX et NICK RAIDER sont d’Anthologie (malheureusement massacrés par "Clair de Lune" par une édition bas de gamme et petit format).
      http://www.corrado-mastantuono.com/
      Bien meilleures compositions et cadrages que ceux de Rouge.
      Quant au trait ... il n’y a pas mieux que ce trait d’un réalisme parfait et très vivant (contrairement à celui très lissé, statique et froid de Rouge). De plus, Mastantuono est relativement jeune.

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    • Répondu par Frédéric Bosser le 21 septembre 2011 à  10:28 :

      Réponse à l’internaute

      Bonjour

      que je sache Moebius, n’est pas l’auteur de Blueberry. Et puis lors d’une interview dédiée à Moebius et son rapport avec les techniques d’impression, je ne vois pas pourquoi je lui parlerais de Blueberry, personnage qui n’est nullement montré sur les murs de Cherbourg, lieu ou je fais l’interview. C’eut été déplacé de ma part !
      Quand à Arzach, nous avons réalisé un long entretien au moment de la sortie. Donc à vos archives !

      Quand à l’erreur de Monsieur Filippini, c’est toujours ceux qui ne font jamais rien mis à part critiquer, qui remarque ce genre d’erreurs. Cher monsieur, faites ne serait-ce qu’un erzatz de journal et vous verrez combien il est difficile de rendre une copie parfaite

      Frédéric Bosser

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      • Répondu le 21 septembre 2011 à  15:35 :

        "Quand à l’erreur de Monsieur Filippini, c’est toujours ceux qui ne font jamais rien mis à part critiquer, qui remarque ce genre d’erreurs."

        Trop drôle ! Justement Serge Buch est le co-auteur de plusieurs monographies érudites et précises chez Mosquito !

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      • Répondu le 22 septembre 2011 à  02:31 :

        Si si, Moebius est bien l’auteur de Blueberry, en tout cas c’est ce qu’il y a écrit sur les couvertures de l’édition américaine, et signé sur les illustrations de ces dites couvertures. :)) . Faut dire que là-bas Jean Giraud n’est pas très connu.

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