Presse & Fanzines

dBD n°14 : B comme David

Par Patrice Gentilhomme le 7 juin 2007                      Lien  
Le magazine dBD se consacre ce mois-ci à {David B} et nous présente une nouvelle génération de scénaristes.

Si la revue a longtemps hésité entre prépublication, dossiers et infos tous azimuts, il semble aujourd’hui que la ligne éditoriale soit plus claire. On le regrettera d’autant moins que les dernières initiatives ne furent pas particulièrement heureuses et apportaient peu à un magazine qui désormais se recentre sur les auteurs de manière plus confortable, avec plus d’espace rédactionnel.

Ce numéro consacre une large place à David B. à l’occasion de la sortie de sa nouvelle série : Par les chemins noirs. L’auteur de l’Ascension du Haut Mal y est présenté à travers le prisme de l’Abécédaire, procédé rapide et bien adapté pour faire le tour d’un homme aux multiples facettes, dont l’itinéraire reste assez singulier.

dBd fait la part belle aux scénaristes, pas moins de trois d’entre eux ont l’honneur des pages de ce numéro sans compter les interviews de trois cinéastes ayant adapté sur pellicule images cases et bulles.
Fabien Vehlmann (le Marquis d’Anaon, Seul, Ian…), et Patrick Weber (les Fils de la Louve, Lefranc..) et Stephen Desberg (IR$, Cassio,..) font tous l’objet de présentations exhaustives de leurs travaux. Trois créateurs dont chacun pourra comparer les itinéraires et les styles au fil de ces pages.

Mais l’écriture des scénarii n’est plus aujourd’hui un domaine réservé aux seuls spécialistes issus des maisons d’édition, on assiste depuis quelques temps à l’entrée « sur le marché » d’auteurs aux parcours différenciés : écrivains, cinéastes, acteurs...qui n’a pas encore écrit sa BD ? La revue se fait régulièrement l’écho des tentatives de ces nouveaux venus qui ont pour nom :Vincent Perez ou Vincent Ravalec (Croyez en moi, réalisé avec Yoann), côté cinéma, Gérard Pirès (Les chevaliers du ciel), Patrick Braoudé (Iznogoud) ou encore Patrice Leconte sont eux aussi à l’honneur. On nous invite à rencontrer ces « nouveaux auteurs » qui de près ou d’un peu plus loin, s’intéressent au monde fabuleux des « petits Mickeys ». Affaire de génération ou réponse insatisfaisante à la fameuse crise du scénario dont se fait régulièrement l’écho le monde du cinéma ?

On passera sur l’entretien avec Christian Binet, le père des Bidochon, (actualité éditoriale oblige !), pour s’arrêter plus longuement sur l’enquête d’Henri Filippini intitulée « Les héros sont éternels ». Amplifié depuis quelques années, le phénomène des reprises est analysé sous l’angle historique , une manière de rappeler ceci n’est ni récent ni original. De tout temps, la BD (elle seulement ?) a tenté de pallier à la disparition des créateurs de ces héros en recyclant les vieilles recettes. Cette enquête intéressante et documentée aurait sans doute mérité d’être plus développée afin de dépasser le principe de l’inventaire pour permettre une réflexion plus approfondie sur les autres aspects : commercialisation, produits dérivés, gestion des droits etc…).

Yves Chaland aurait cinquante ans aujourd’hui se souvient fort opportunément Filippini quelques pages plus loin. La BD ne perd pas la mémoire et c’est tant mieux !

(par Patrice Gentilhomme)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

dBD, l’actualité de toute la bande dessinée, en kiosque depuis le 1er juin ; 7,50€

 
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