dBD n°31 : Rahan, le fils de Chéret

Ca démarre très fort avec un dessin pleine page de Vuillemin, un édito caustique qui donne le (nouveau ?) ton et résume le thème central de ce numéro : Rahan dans la jungle… éditoriale !

Tous « ceux qui marchent debout » vont courir chez leurs marchands de journaux pour se procurer ce dernier numéro puisqu’il est consacré à leur idole et à son papa. À travers un abécédaire présenté sur fond d’anniversaire (le fils de Craô fête cette année ses quarante ans), Rahan, l’homme préhistorique le plus célèbre de la BD francophone, est à l’honneur de ce dBD de mars. Rencontre richement illustrée avec un André Chéret plein d’énergie et de souvenirs courant sur près de soixante ans de carrière.

Bilal revient

Impossible de passer à côté de l’évènement : le retour de Bilal avec Animal’Z, est salué ici dans une interview de cinq pages qui va s’ajouter aux très nombreux articles (on s’en doute !) consacrés au retour de cet autre « dinosaure ».Une occasion toute trouvée de confronter les réflexions de l’auteur du sommeil du monstre au nouveau style graphique utilisé dans ce curieux western écologique au succès annoncé !

Autre fait marquant ayant retenu l’attention de la rédaction de dBD, la publication chez Daniel Maghen de la nouvelle série Tiburce Oger et Patrick Prugne : Canoë Bay. Les deux auteurs de l’Auberge au bout du monde (chez Casterman) proposent une histoire sur fond de Nouveau Monde où Indiens et pionniers apprennent à « se connaître », souvent dans la douleur ! En complément de cet entretien, dBD publie un bel extrait de ce premier tome, agréable mise en bouche pour apprécier le graphisme élégant de ce nouvel opus de ce nouveau tandem d’auteurs.

Fidèle à son habitude, la revue présente aussi de nouveaux talents comme Lilao, jeune dessinateur dont le premier album : la vengeance d’une femme d’après Barbey d’Aurevilly publié chez Emmanuel Proust semble tout à fait prometteur. Nous en reparlerons certainement. Tout comme la nouveauté de Patrick Mallet qui à travers Achab (éditée chez Glénat) réécrit l’histoire de Moby Dick, en dépassant la simple adaptation littéraire.

On refermera ce numéro en musique avec les choix bédéphiles d’un certain Thomas Dutronc (bête de scène ou drôle d’oiseau ?) avant de savourer le cahier critique des nouveautés où chacun des chroniqueurs tente d’y chercher… la petite bête !