Presse & Fanzines

dBD n°57 : Il était une fois… Fabien Nury et les autres !

Par Patrice Gentilhomme le 13 octobre 2011                      Lien  
Il n’y a guère de semaine où l’on ne déplore la disparition d’un maître de la BD, l’actualité des bulles ressemble depuis quelques temps davantage à la visite d’un sinistre panthéon.

Si votre site préféré s’en fait souvent l’écho avec douleur, les revues papier ont elles aussi, bien du mal à suivre cette triste actualité.

Gardien du temple au sein de son indispensable chronique « Je me souviens » Henri Filippini ne pouvait manquer de saluer une dernière fois Jean Tabary, le créateur d’Iznogoud et de Corinne et Jeannot. Dans un article plein d’émotion, le chroniqueur n’oublie pas de rappeler que derrière chaque auteur, fut-il l’un des plus grands (et Tabary était de ceux-là ) ,il y a aussi un homme avec ses doutes, ses craintes et ses faiblesses. Un rappel utile à une époque où l’on aurait tendance à confondre gros tirage et talent !

But « The show must go on » isn’t it ? Fort heureusement la relève reste assurée avec l’arrivée régulière de nouveaux talents.

Qu’il s’agisse de Frederik Peeters (les Pilules bleues , publié chez Atrabile et Aàma chez Gallimard) qui ne cesse de nous surprendre au fil de la construction d’une œuvre sans cesse renouvelée ou du scénariste Fabien Nury (Il était une fois en France ; West ; Les Chroniques de Légion…) dont chaque nouvelle série semble conjuguer qualité, exigence et succès, l’actualité nous fournit son lot de nouveautés et de découvertes. Les aficionados se réjouiront certainement de la place accordée dans ce numéro à leur scénariste préféré même si l’œuvre de cet (encore) jeune auteur méritait peut-être plus qu’une accumulation d’interviews.

Si l’ascension fulgurante de ces deux auteurs donne (déjà !) l’occasion à la revue de faire un arrêt sur leur parcours à travers de copieuses présentations et interviews, dBD ne manque pas de s’intéresser aussi à ceux qui frappent à la porte du succès éditorial.

Parmi ceux là on distingue Tony Sandoval, Florent Silloray ou Didier Quella-Guyot. Le premier, s’est déjà fait remarquer avec Le Cadavre et le sofa ( Paquet ) et semble creuser encore davantage un sillon particulier et original que révèle encore un peu plus dBd avec la parution (toujours chez le même éditeur) des Échos invisibles.

À partir d’un témoignage personnel, émouvant et historique, Florent Silloray réussit à renouveler la biographie dessinée, un genre déjà largement fréquenté y compris par de grosses pointures mais auquel ce jeune auteur semble vouloir donner un souffle particulier.

Critique, enseignant, ce spécialiste de la pédagogie par la BD qu’est Didier Quella-Guyot s’essaye non sans succès depuis quelques années au scénario. Avec Papeete 1914 (Ed. Emmanuel Proust), il réussit par le biais d’une fiction à revenir sur des faits historiques méconnus survenus aux bords des lagons du Pacifique. Un virage réussi par celui qui se considère d’abord comme un modeste bédéphile !

Une fois de plus, ce nouveau numéro parvient à faire le grand écart entre nouveautés, jeunes talents et valeurs sûres.

Le tout sous l’œil amusé d’un Margerin qui pour l’occasion nous invite dans son atelier.

(par Patrice Gentilhomme)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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