Coïncidence savoureuse pour l’amateur de bonne bulles qui, à cette occasion ,pourra revisiter une partie dsoes auteurs de son Panthéon ou relire quelques ouvrages majeurs.
[Partie de chasse>art4125], le chef d’œuvre de Christin et Bilal (paru en 1983 chez Dargaud) se retrouve donc en couverture et à l’origine de plusieurs pages de ce numéro. Ceux qui ont eu la chance (car c’en était une !) de découvrir ses premières pages dans le Pilote des années 1980 se souviennent encore du choc produit alors !
Choc graphique d’abord avec un Bilal qui s’affirmait en liant la souplesse d’un trait original à une mise à couleurs alors inédite. Un événement qui révolutionnait notre vision de la BD.
Choc idéologique grâce à un scénario tiré au cordeau par Pierre Christin prodigieusement prémonitoire, un récit qui bousculait les convictions les plus solides bien, au-delà du cercle des bédéphiles. En ces temps-là, les deux hommes inventaient une autre bande dessinée. Une bande dessinée adulte qui s’introduisait dans le débat politique.
Aujourd’hui encore l’onde de choc provoquée par Partie de Chasse (édité comme les Phalanges de l’Ordre de noir aujourd’hui chez Casterman) justifie pleinement ce retour sur une œuvre emblématique du neuvième art. Tiré d’une rencontre organisée à Lyon lors d’une Master class en décembre 2011, cet entretien avec le duo d’auteurs en éclaire les tenants et les aboutissants.
Faire cohabiter Bilal et Christin avec le retour d’un Michel Plessix (Le Vent dans les Sables, Delcourt) au meilleur de sa forme ; confronter les belles images du nouveau Delaby (Murena, Dargaud) et la relecture de Camus par un Ferrandez (L’Étranger, Gallimard) aussi modeste que talentueux ; présenter le souvenir du génial Pichard (Ulysse, Glénat) et Conrad successeur d’Uderzo pour Astérix prévu à l’automne chez Albert René) ce sont quelques-uns des ingrédients d’un numéro de dBD plutôt réussi.
(par Patrice Gentilhomme)
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