Enfant battu ayant vu sa mère succomber sous les coups de son père, né et vivant dans la misère, le jeune Hua Tang se met au service de Dent, un truand sanguinaire dont la soif e pouvoir n’a pas de limites. Jusqu’à ce qu’il trouve plus puissant que lui, peut-être ce serpent qu’il a élevé au sein de sa maison…
Le récit nous raconte parallèlement la situation d’une autre planète terre où, là encore c’est une histoire de puissants, les possédants ont asservi une partie de la population au point de l’obliger à vivre dans les sous-sols et à payer l’air qu’ils respirent. Les révoltés sont envoyés en exil pour conquérir -pacifiquement l’espèrent-ils- notre planète, ne voulant pas reproduire le schéma d’oppression qu’ils viennent de subir…
Réflexion sur l’inhumanité de la course au profit et sur le caractère morbide de tout impérialisme, Liu Cixin imagine un monde gouverné d’en haut et où la prédation est le dominateur commun des hommes.
C’est terrifiant, implacable et le dessin élégant Miki Montillò ajoute encore au sentiment d’angoisse que ressent le lecteur. La succession des flashbacks dans cet univers complexe rend néanmoins la lecture ardue. Elle vaut cependant le détour.
(par Didier Pasamonik - L’Agence BD)
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