Bob Fish, c’est le titre de cette série mythique d’Yves Chaland née dans les pages de Métal Hurlant et dont le premier album a été publié aux Humanoïdes Associés en janvier 1981. C’est la première grande œuvre d’Yves Chaland qui, jusque là, ne s’était illustré que dans Captivant avec Luc Cornillon, un recueil de pastiches réjouissants. Avec Bob Fish, nous ne sommes plus dans le pastiche, il s’agit d’une véritable œuvre post-moderne qui, à l’instar du Rendez-vous de Sevenoaks de Floc’h & Rivière, de Vers la Ligne claire de Ted Benoit ou encore L’Art moderne de Joost Swarte, déconstruit la bande dessinée belge classique pour lui donner les habits neufs de la modernité.
Le premier volume a marqué la génération des bédéphiles des années 80, en particulier la spin-off qui en a été tirée : Le jeune Albert. Un deuxième volume devait suivre, Chaland ayant travaillé sur plusieurs versions différentes, notamment avec le scénariste Yann. Mais Chaland en postposait la réalisation, se concentrant sur la série Freddy Lombard. Il avait entamé une suite (une planche inédite est exposée dans l’exposition bruxelloise Regards croisés de la bande dessinée belge), mais lors d’un méchant mois de juillet 1990, un accident de la route arrête brutalement sa carrière à l’âge de 33 ans.
Alors une suite à Bob Fish ? Il en est question. Comme scénariste, Yann et Luc Cornillon seraient sur le coup, mais on parle aussi de Ted Benoit et de Fabien Vehlmann, le repreneur de Spirou. Au dessin, Olivier Schwartz semble logique, mais d’autres candidats se profilent, comme François Avril ou même Serge Clerc...
Aux Humanoïdes Associés, on semble ignorer la nouvelle. Champaka, Denoël Graphic ou encore la collection Aire Libre chez Dupuis seraient sur les rangs. On parle même de Glénat. Vu le potentiel du personnage et son immense impact affectif, il ne fait aucun doute que l’éditeur qui relancerait Bob Fish aurait dans ses filets… un gros poisson.
IL N’EST PAS FRAIS, MON POISSON ?
Eh oui, Fish en anglais signifie : "poisson". Certains d’entre vous ont été attrapé. D’autres ont facilement déjoué le piège en regardant la date de la publication : 1er avril. C’était un des poissons d’avril 2009 de la rédaction.
Cela dit, la question méritait d’être posée et rien ne dit que, dans le futur, ce mensonge ne devienne pas une vérité.
(par Didier Pasamonik - L’Agence BD)
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