La vie est souvent comme cela : une suite de combats périlleux dont on ressort avec plus de sagesse. Dans ce treizième album, forcément fatidique, Jean Dufaux abat ses lames. D’abord par un duel d’aphorismes, ensuite par des affrontements plus concrets où l’on découvre que la fille de Niklos Koda, Seleni, dispose d’un don ignoré depuis deux siècles : elle une Jalahi, une tisseuse de cordes.
Confronté aux plus puissants magiciens de son époque, Koda n’a pour but que de la retrouver et la protéger. Mais ses ennemis dressent à chaque fois des obstacles sur son chemin. Déterminé, il avance : l’affrontement final n’est plus trop loin... Quant à sa fille, elle a son propre agenda semble-t-il.
Le dessin d’Olivier Grenson s’est affiné au fil des épisodes et est magnifiquement mis en lumière par les couleurs de Benoît Bekaert. Si l’on apprécie tout l’art poétique de Jean Dufaux, qui est vraiment sa marque de fabrique, notamment dans la construction de récits aux résonances symboliques, on lui reprochera néanmoins le manque d’épaisseur de ses personnages, fascinants, hauts en couleurs, certes, mais comme une figure de tarot, trop ouverts aux interprétations pour ne pas laisser le lecteur dubitatif. Dommage.
(par Didier Pasamonik - L’Agence BD)
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